Nord-Kivu: des hommes en armes blessent 3 enfants à Mugunga

Des déplacés de Mugunga au Nord-Kivu, 24/02/2011.

Des hommes en armes identifiés comme des militaires indisciplinés ont blessé, dans la nuit de dimanche 9 à lundi 10 décembre, trois enfants par balle au camp de Mugunga 3, à une dizaine de kilomètre à l’Ouest de Goma (Nord-Kivu), avant d’en être chassés par les éléments de la police nationale congolaise.

Le commissaire principal de la police de Mugunga accuse ces assaillants d’avoir également pillé les vivres et de l’argent dans des abris de déplacés avant de se retirer du camp.

Les déplacés en situation difficile dans le camp de Mugunga 3 et ses environs déplorent une fois de plus cette attaque et sollicitent le renforcement de la police et des FARDC pour leur sécurité.

C’est la deuxième fois en moins d’un mois que ce camp est victime de pillage et de viol des femmes par les hommes en armes.

Au début du mois de décembre, des hommes en tenue militaire, identifiés par des témoins comme des rebelles du M23, étaient accusés d’avoir violé six femmes et emporté des biens appartenant aux déplacés, dans le camp Mugunga.

Des sources proches du camp avaient affirmé qu’au moins douze jeunes gens avaient été emmenés de force, par ces rebelles, pour transporter les butins.

Selon les mêmes sources, cette attaque de deux heures avait eu lieu au moment où les rebelles du M23 se retiraient de la ville de Goma.

«Nous avons entendu des tirs dans la cité et nous étions surpris que les gens étaient déjà entrés dans le camp. Ils ont pillé dans chaque porte. Celui qui n’avait pas d’argent a donné son téléphone portable ou tout autre chose», avait témoigné un déplacé.

Le 2 décembre, les déplacés du Camp de Mugunga avaient bénéficié des vivres de la part du Programme alimentaire mondial (Pam) et de la Caritas Congo.

Au mois de novembre, l’Assemblée nationale avait remis treize tonnes de haricot aux déplacés du camp de Mugunga III. Chaque ménage avait bénéficié de 5 kilos de haricot grâce à un montant de 10 000 USD dollars américains débloqués par le bureau de la chambre basse du Parlement.

Ce camp de 9 000 ménages est également confronté aux problèmes de maladies sexuellement transmissibles, notamment le VIH/Sida.

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