Nord-Kivu: World vision apporte des vivres à 40 000 déplacés

Des déplacés fuyant la cité de Rutshuru-centre après sa chute entre les mains des rebelles du M23, le 8 Juillet 2012. © MONUSCO/Sylvain Liechti

L’ONG World Vision a distribué ce samedi 24 novembre des vivres et des non vivres à plus de quarante mille déplacés des camps Mugunga 1 et Lac vert situés dans la périphérie de la ville de Goma. Selon la chargée de communication de cette organisation, Aimée Mani Mani, cette distribution se fait avec l’appui du Programme alimentaire mondial (Pam). Ces déplacés ont des combats entre militaires et rebelles du M23 à Kanyaruchinya et Masisi.

« La plupart des déplacés se plaignent de manquer à manger », confie Aimée Mani Mani.

World vision a apporté à chaque famille :

  • 3,6 kg de farine
  • 1,08 kg de haricot
  • 0,27 litre d’huile
  • 0,045 kg de sel

Ces familles ont également reçu des bâches et des ustensiles de cuisine.

La majorité de ces déplacés ne cachent pas leur désir de regagner leurs localités d’origine.

Les derniers combats entre militaires congolais et rebelles du M23 ont poussé de nombreuses familles à quitter leurs localités pour rejoindre des régions plus sûres.

Celles originaires du secteur de Kanyaruchinya (Nord-Kivu), réfugiées depuis quelques jours au camp Mugunga 3, après les combats entre Forces armées de la RDC (FARDC) et M23, expriment également leur désir de retourner dans leurs villages d’origine.

Le vendredi 23 novembre, le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) a déploré n’avoir plus accès qu’à un seul des trente et un camps de déplacés du Nord-Kivu, après la dernière offensive du M23.

Le jeudi 22 novembre, le Comité international de la Croix-rouge (CICR) et la Croix-Rouge de la RDC ont appelé le même jour les rebelles du Mouvement du 23 mars et les Forces armées de la RDC ainsi que d’autres groupes qui participent aux côtés de l’une ou de l’autre force d’assurer leur sécurité pour apporter de l’aide aux personnes vulnérables depuis la chute de Goma dans la province du Nord-Kivu. La coordinatrice en communication de cette structure, Annick Bouvier, a également demandé le respect des humanitaires.