Faute d’ouverture sur le marché national, les paysannes de Beni sont contraintes de se tourner vers l’Ouganda. Ici, les prix de leurs produits sont fixés par les commerçants et industriels ougandais. Ainsi, des produits agricoles tels le cacao, l’huile de palme, les bananes plantains sont vendus à des prix dérisoires. Par contre, ces denrées, une fois transformées dans des usines ougandaises, sont revendues très cher à Beni, constate radiookapi.net
Venues participer à la foire-exposition des produits agro-pastoraux du Nord-Kivu à Goma, ces femmes ne cachent pas leur amertume. « C’est l’Ouganda qui achète le cacao que nous cultivons. Les industriels de ce pays vont en faire du chocolat. Il en est de même du riz qu’ils transforment en spaghetti. Avec notre huile, ils fabriquent du savon. Après, ils viennent nous revendre ces produits finis à des prix très élevés. Pourtant, c’est nous qui produisons les produits de base. Nous manquons de moyens pour les transformer. C’est le cas aussi avec les bananes. Ils en fabriquent des biscuits», confie l’une d’elles à radiookapi.net
Le comble est que les Ougandais achètent en imposant les prix. «Si nous essayons de fixer nous-mêmes les prix, ils n’achètent pas. Nous sommes alors contraintes de vendre selon leurs caprices», ajoute notre interlocutrice.