Les chefs coutumiers de l’Ituri ont dénoncé, mercredi 23 avril, l’ingérence des groupes armés dans la gouvernance de leurs entités. Ils ont exprimé cette préoccupation à l’issue d’un séminaire de trois jours sur la prévention et le règlement des conflits coutumiers dans la province. Selon eux, cette ingérence des leaders de groupes armés est à l’origine de nombreux conflits.
Pendant trois jours, les chefs coutumiers de l'Ituri ont identifié les types de conflits coutumiers qui entravent la cohabitation pacifique entre les communautés dans leurs juridictions : conflits de pouvoir, conflits de limites et conflits liés au partage des ressources naturelles.
Ces conflits provoquent des frustrations et alimentent la formation de groupes armés, ont expliqué les participants.
Mathieu Beabo Anzabo, chef de la chefferie des Andisoma, a estimé qu’il est urgent de prendre du recul face à l’ingérence de certains leaders de groupes armés dans la gestion des affaires coutumières.
Selon le ministère de l’Intérieur et des Affaires coutumières, au moins 400 types de conflits coutumiers ont été enregistrés l’année dernière en Ituri, ce qui a contribué aux violences armées.
Les chefs coutumiers se sont également engagés à soutenir les initiatives de paix entreprises par le gouvernement congolais pour la restauration définitive de l’autorité de l’État dans leurs entités.
Ce séminaire de trois jours, qui a réuni une centaine de participants, a bénéficié de l’appui de la MONUSCO à travers sa section des Affaires civiles.