Pendant que les pourparlers entre le gouvernement congolais et les représentants des groupes armés se poursuivent à Nairobi au Kenya, les combattants Maï-Maï Ngolenge étendent depuis une semaine, leurs positions dans le Sud du territoire de Lubero (Nord-Kivu).
Chassés du parc de Virunga par les Forces armées de la RDC (FARDC) en octobre 2021 se retrouvent éparpillés dans plusieurs entités du sud de Lubero où ils commettent des exactions sur les populations civiles, alertent les acteurs de la société civile.
Ces Maï-Maï, munis de fusils, circulent dans les villages Kasoso et Kialuwa en groupement Itala dans la chefferie de Batangi où ils annoncent la construction imminente de leur camp. Pour se faire, ils sollicitent la main d’œuvre locale.
Ce qui crée la psychose au sein de la population, rapportent les sources locales.
Dans d’autres entités de la région où ils se sont déjà installés, ces combattants ont instauré une « taxe mensuelle que doit payer chaque agriculteur avant d’accéder à son champ ». Les caféiculteurs sont soumis à une taxe de 20 mille franc congolais (10$) et ceux qui font la culture du manioc 10 mille francs congolais (5$).
La société civile rapporte que ceux qui ne s’exécutent pas sont torturés et soumis à des amendes exorbitantes.
Elle plaide pour l’intervention des autorités afin de stopper la progression de ces assaillants.
L’administrateur du territoire de Lubero qui dit être informé de la situation appelle ces combattants au bon sens. Car, indique-t-il, toute l’attention est braquée à Nairobi au Kenya où se déroulent les consultations entre les autorités et les groupes armés.
Toutefois, le commissaire supérieur Alain Kiwewa affirme avoir pris des dispositions pour mettre fin à l’activisme de ces miliciens.