L’insécurité dans la région perturbe la production des médicaments dans le laboratoire l’Université catholique du Graben (UCG) à Butembo, a regretté cette université lundi 27 septembre.
L’UCG dit ne plus être en mesure d’importer les « produits nécessaires », pour la fabrication des médicaments ; notamment, contre le rhumatisme, la toux et des produits pour soigner les maux d’yeux.
« Cette insécurité affecte d’une manière significative la production nos médicaments. Il y a une pommade, qui est fabriquée à partir des plantes que nous trouvons localement. Mais il y a aussi des pommades qu’on fabrique à partir des matières premières que nous importons de pays voisins comme de Nairobi (au Kenya) ou des pays de l’Asie. Pour le moment, on a des difficultés d’en avoir, nous sommes presque en rupture de stocks et on ne (peut) pas les avoir à cause de l’insécurité », a déclaré, Félicien Mbahingana, attaché au laboratoire de l’université catholique du Graben.
Pourtant, selon lui, « ce sont des matières sensibles. Alors, on a des difficultés d’avoir même des transporteurs qui connaissent même les propriétaires des produits. Ils refusent de transporter ces produits, pour que ça ne soit pas un danger pour eux, surtout que plusieurs véhicules ont été incendiés par des rebelles ».
Il invite le gouvernement congolais à faciliter la production locale des médicaments afin de réduire sensiblement la dépendance extérieure.
« Que le gouvernement puisse permettre l’évolution ou la création des entreprises de production des médicaments. Parce que c’est impossible que tout ce qui nous soigne nous vienne de l’extérieur. Il faut que les médicaments essentiels et vitaux soient quand même fabriqués dans notre pays. On a vu le problème avec COVID-19 quand on a fermé les frontières comment nous avons souffert », a insisté Félicien Mbahingana.