Les évêques du grand Equateur dénoncent la situation socio-économique et sécuritaire sombre dans les cinq nouvelles provinces issues de son démembrement. Cette situation est consécutive à la mauvaise gouvernance et à l’abandon de la population par le pouvoir central ainsi que l’instrumentalisation de la classe politique locale, a soutenu samedi 9 juin le secrétaire exécutif de l’assemblée épiscopale provinciale de Mbandaka, abbé Gaspard Ndjoli.
L’abbé Ndjoli présentait à la presse l’économie l’assemblée des évêques catholiques tenue du 29 mai au 1er juin à Kinshasa.
Faisant échos des analyses des sept évêques catholiques du grand Equateur à ces assises, le secrétaire exécutif de l’assemblée épiscopale provinciale de Mbandaka a indiqué que la vie des populations de la région restait alarmante dans tous les domaines.
« Tous les grands projets du Gouvernement n’ont pas d’incidence social à l’Equateur », a affirmé l’abbé Gaspard Ndjoli dans cet extrait sonore:
Toutefois, l’Eglise continue d’assister la population en tant que mère et éducatrice. Elle doit aussi jouer son rôle prophétique, a ajouté Gaspard Ndjoli, en interpellant les dirigeants:
« Les évêques demandent à chaque responsable provinciale et nationale de donner le meilleur de lui-même. Qu’on rétablisse l’autorité de l’Etat à travers toutes ces [entités]. Ainsi la province sera encore viable .»
Au regard de l’évolution de la riposte contre l’épidémie de la fièvre hémorragique à virus Ebola, l’abbé Ndjoli a annoncé la reprogrammation des ordinations sacerdotales, qui étaient suspendues à Mbandaka, et l’inauguration de la nouvelle cathédrale à Basankusu, en juillet 2018.