Quelques jours après le naufrage de la baleinière Ebende dans la rivière Lomami, les victimes demandent leur indemnisation. Ces dernières se sont enregistrées au bureau du territoire d’Opala, mais l’administrateur de cette entité, Médard Elonge, affirme que le territoire n’a pas les moyens de résoudre ce problème. Il se présente toutefois comme témoin dans l’éventualité d’actions judiciaires.
« Ils prennent le territoire à témoin pour éviter qu’à l’avenir des problèmes ne surgissent. Ils pouvaient se tourner vers le parquet, mais le procureur, lui-même rescapé de ce naufrage, est actuellement à Kisangani pour raison de soins. Ainsi, le territoire reste leur référence comme témoin », a expliqué Médard Elonge.
Actes de pillage et démarche des responsables
Parallèlement à ces revendications d’indemnisation, l’administrateur du territoire déplore des actes de pillage, des inciviques plongeant dans la rivière pour voler des biens perdus dans l’accident.
Quelques-uns, ainsi que leur chef, ont été arrêtés, rapporte Médard Elonge.
Pour répondre aux préoccupations des victimes, un responsable de la baleinière naufragée a annoncé que les efforts se concentrent d’abord sur le retrait de l’embarcation des eaux. Une fois la baleinière remise en activité, l’indemnisation des victimes sera envisagée progressivement, en fonction du calcul des pertes matérielles et des dettes contractées en amont.
Origines du naufrage et impact
Le 25 mars, plus de 800 sacs de riz blanc chargés sur la baleinière Ebende ont été engloutis dans les eaux de la rivière Lomami à la suite du naufrage, survenu à 2 kilomètres d’Opala. L’embarcation, partie du port d’Opala, se dirigeait vers Kisangani.
Selon les autorités locales, la surcharge de marchandises et une défaillance technique liée à une soudure défectueuse de la baleinière en métal, incapable de supporter le poids, sont les principales causes de cet accident. La chargée des opérations fluviales d’Opala, citant Médard Elonge, a confirmé que cette rupture structurelle avait provoqué le naufrage.
