La Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) appelle le gouvernement congolais à garantir la tenue des prochaines élections dans les délais. Dans leur message adressé à la nation mardi 1er juillet, à l’occasion des 54 ans de l’indépendance de la RDC, les évêques congolais ont aussi invité la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) à respecter les exigences du cycle électoral, et le Parlement congolais à s’abstenir de voter des modifications constitutionnelles susceptibles de rompre les valeurs fondamentales acceptées par l’ensemble du peuple.
«La Cenco recommande au gouvernement de la République de garantir aux parties prenantes un environnement électoral serein et harmonieux, de redoubler d’efforts dans la mobilisation des ressources matérielles et financières afin de garantir la tenue effective de l’élection dans le respect du délai constitutionnel», a déclaré l’abbé Santedi, secrétaire général de la Cenco, au cours d’un point de presse à Kinshasa.
Le calendrier électoral prévoit les élections municipales, urbaines et locales en 2015. La présidentielle et les législatives doivent se tenir en 2016. Mais l’opposition exige à la Commission électorale indépendante de publier le calendrier complet des élections.
Lire: RDC: Vital Kamerhe exige «un calendrier qui donne toutes les étapes des élections jusqu’à 2016»
Les évêques de l’Église catholique du Congo recommandent par ailleurs à toutes les parties prenantes au processus électoral de prendre les dispositions nécessaires pour consolider la démocratie en RDC.
«Pour un processus électoral apaisé et porteur d’un avenir meilleur, l’assemblée plénière de la conférence épiscopale nationale du Congo invite les acteurs politiques congolais à s’appliquer avant tout à la réalisation d’un consensus aussi large que possible», a-t-il rapporté.
La Cenco invite en outre la Ceni au respect des exigences du cycle électoral ainsi que des lois et règlementations essentielles au processus électoral.
Au cours de la même communication aux médias, la Cenco a invité la population congolaise à tout mettre œuvre pour protéger la nation congolaise, notamment en empêchant toute tentative de révision de l’article 220 de la Constitution.
«Nous désapprouvons également toute sorte d’initiative qui, sans modifier directement l’article 220, viserait à le vider de son contenu essentiel», a affirmé le secrétaire général de la Cenco.
Le gouvernement a proposé un projet de loi relatif à la révision de certains articles de la constitution, sans préciser lesquels.
Des députés interrogés affirment que cette révision constitutionnelle devrait concerner le mode de scrutin sénatorial, provincial ainsi que celui des gouverneurs. Mais les opposants redoutent l’introduction des amendements des articles verrouillés afin de permettre au président Kabila de briguer un autre mandat présidentiel. Ce qui n’est pas possible dans la configuration de l’actuelle constitution de la RDC.