L’augmentation des cas de violation des libertés individuelles devient préoccupante sur toute l’étendue du Kasaï oriental, a déclaré, mercredi 11 août, Marie-Jocelyne Palenquet la coordinatrice de la section des droits de l’homme de la Monusco dans cette province.
Plusieurs cas de violation des droits rapportés à la Monusco, ces deux dernières semaines, impliquent notamment des responsables politiques de la province, selon Marie-Jocelyne Palenquet. Elle a déclaré:
«Samedi dernier [le 7 août] un responsable politique a été sévèrement tabassé. Des policiers commis à la garde d’une autorité communale lui ont cassé les dents.»
Elle a évoqué un autre cas de menaces proférées contre un autre opérateur politique, qui a été poussé à la clandestinité.
Mais, il n’y a pas que les politiciens qui sont concernés.
Trois journalistes de la place vivent aussi en clandestinité depuis samedi parce qu’ils sont recherchés par les services de sécurité.
Marie-Jocelyne Palenquet a ajouté:
«Le troisième cas, qui est plus grave, c’est celui d’une jeune fille qui a été victime d’agression sexuelle. Après, on a arrêté la victime! Ça n’augure pas le changement de la situation des droits de l’homme dans la province.»
La coordinatrice de cette section de la Monusco/Kasaï Oriental a appelé les autorités provinciales de s’investir pour mettre un terme à ces violations.
Elle a, par ailleurs, demandé à la population locale de ne pas négocier avec ses bourreaux, mais de porter plainte afin d’aider la justice à faire son travail.