Des jeunes activistes de différents mouvements citoyens et structures de la jeunesse de Butembo (Nord-Kivu) ont lancé, jeudi 12 janvier, la campagne dénommée « Lisanga Pona Congo ya Sika », dans les rues de cette ville située à 54 kilomètres de Beni.
Cette campagne vise à susciter l’implication de la population dans la pacification de cette région marquée par l’activisme des groupes armés, particulièrement par les rebelles du M23 à Rutshuru et les ADF à Beni
Salva Ndulani, l’un des organisateurs de cette campagne trouve qu’il est important de mutualiser les efforts et les actions de tous les citoyens :
« Nous avons lancé une philosophie dénommée « Lisanga Pona Congo ya Sika », autrement dit en français « Ensemble pour un Congo nouveau. Cette philosophie vise à réunir les citoyens congolais plus particulièrement les activistes autour des actions communes et réfléchies ».
Le lancement de cette campagne a démarré avec une sensibilisation sur le patriotisme dans les rues de Butembo.
« Nous n’avons pas voulu lancer dans une salle, raison de notre présence dans les rues de Butembo et directement commencer avec la sensibilisation. La population que nous sommes en train de sensibiliser, nous voudrions qu’elle puisse prendre conscience de ce qui se passe dans notre pays. Ce n’est pas seulement à travers les actions de rues que nous pouvons défendre notre intégrité territoriale », a expliqué Salva Ndulani.
Il préconise également, dans cet élan patriotique, l’intégration des jeunes dans l’armée nationale :
« Il y a aussi des jeunes qui sont prêts à intégrer notre armée. Raison pour laquelle, nous sommes en train de demander à ces jeunes de s’enrôler dans les forces régulières, et donc toutes ces personnes prêtes à défendre la RDC par la voie légale, nous les sensibilisons à participer à notre lutte ».
La même mobilisation a la défense du pays concerne les députés au niveau national, pense ce jeune activiste.
« Etant peuple congolais, nous sommes appelés et sensés défendre notre intégrité territoriale. L’heure est grave. Unissons-nous ensemble », lance enfin Salva Ndulani.
Cette campagne va s’étendre sur une dizaine de jours, selon les organisateurs.