Les gouvernements du Kasaï-Oriental et du Kasaï-Central s’engagent à mettre fin à près de vingt (20) conflits fonciers qui opposent les populations de leurs entités respectives.
Une réunion préparatoire s’est tenue dimanche 4 septembre à Mbuji-Mayi pour constituer des commissions d’experts avant la tenue d’une rencontre bipartite de résolution de conflits.
Les deux provinces ont résolu que les experts vont se rendre dans les localités frontalières afin de récolter les données sur la nature des conflits qui opposent les provinces du Kasaï-Oriental et du Kasaï-Central, avant la tenue de la bipartite.
Cartographie des conflits
Les données sur la cartographie des conflits récoltées en 2015 et actualisés en 2017 par la section des Affaires civiles de la MONUSCO, le gouvernement provincial et la société civile du Kasaï-Oriental, rapportent que près de vingt conflits opposent actuellement les provinces du Kasaï-Oriental et Kasaï-Central.
Les disputes qui opposent les territoires de Kabeya Kamwanga au Kasaï-Oriental à celui de Dibaya au Kasaï-Central viennent en tête avec neuf (9) conflits dont cinq fonciers au niveau des secteurs de lac Mukamba et Mpemba.
L’on compte également trois conflits de contrôle des ressources naturelles et un seul conflit lié au pouvoir coutumier.
Les territoires de Kabeya Kamwanga au Kasaï-Oriental et celui de Dimbelenge au Kasaï-Central ont six conflits. Ces derniers ont rebondit depuis les années 2011. Deux sont de nature foncière et quatre liés au contrôle des ressources naturelles au niveau des secteurs de Ndomba et Lubi.
Deux autres conflits opposent depuis 2009, les territoires de Lupatapata au Kasaï-Oriental et Dimbelenge au Kasaï-Central, dont un conflit foncier entre les Bakwa Mpuka, les Bena Konji Kabanga et les Mfika dans les secteurs de Mukumbi et Lubi.
Ces deux territoires se discutent aussi le contrôle des ressources naturelles.
Quelques tentatives de règlement pacifique de ces conflits ont été initiées, sans succès.