Le député provincial Alexis Bahunga, appelle le gouvernement de « revoir ses stratégies » pour restaurer définitivement la paix et l’autorité de l’Etat, dans le Masisi. Dans une déclaration faite jeudi 11 mars à Radio Okapi, il propose la phase de dialogue avec les groupes armés actifs dans ce territoire de la province du Nord-Kivu. Selon lui, des opérations de traque des miliciens n’a pas pu mettre fin aux tueries et aux autres exactions dont sont victimes les populations civiles.
« Je pense qu’il est important que nous puissions passer à une autre phase, celle de dialogue, des discussions, qu’on écoute les groupes armés, au lieu de laisser chaque fois la population se déplacer, abandonner leurs cases, leurs biens, leurs champs et faire l’errance. Je pense qu’il est important qu’on puisse songer à une autre stratégie qui peut déboucher à une issue heureuse », a souhaité l’élu de Masisi, M. Bahunga.
C’est depuis le début de la semaine du 8 mars que des affrontements sont signalés dans les localités de Kalembe, Nyabiondo et Kikoma. C’est respectivement dans la chefferie des Bashali Mokoto et en secteurs Osso-Banyungu et Katoyi.
Selon Alexis Bahunga, ces combats opposent les groupes armés entre eux, d’une part, et les FARDC contre une coalition des miliciens de l’autre.
« Nous demandons aux FARDC si elles estiment qu’elles ne pourront pas sécuriser les villages, ou les agglomérations qu’elles sont en train de conquérir, qu’elles fassent une évaluation, voir remodeler, ou alors replanifier ces opérations-là. Parce que ça fait presque 20ans que les FARDC s’affrontent dans ces entités-là mais depuis lors les groupes armes continuent à renaitre, continuent à endeuiller les populations et les FARDC ne parviennent pas à mettre un terme définitivement à ces groupes armes », déplore le député Alexis Bahunga.
Pour l’axe Nyabiondo-Kinyumba, où les FARDC s’affrontaient lundi et mardi à la coalition Nyatura-APCLS, le porte-parole de Sokola 2, Le major Ndjike Kaiko, indique que la situation est déjà maitrisée.
Le major Ndjike Kaiko donne un bilan de 14 rebelles neutralisés par l’armée et 5 armes de type AK47 récupérées.