La population du territoire d’Ango dans la province du Bas-Uele s’est soulevée samedi 17 février matin et a brûlé quelques maisons des étrangers, en majorité des Soudanais et éleveurs Mbororos. Elle dénonce le meurtre de quatre personnes, la veille, par des individus armés à 15 km de la cité d’Ango.
Les habitants d’Ango se sont révoltés à l’arrivée des corps des quatre personnes tuées la veille par des individus armés.
A Ango, le commun des mortels attribue ce drame aux éleveurs Mbororos, affirme la société civile locale, citant les témoignages des deux rescapés, dont un blessé par balle.
Pour sa part, l’administrateur du territoire d’Ango, Dieudonné Badele, pense que ce meurtre serait plutôt l’œuvre des présumés rebelles de la LRA.
En effet, indique-t-il, ces rebelles ougandais ont fait incursion dans les localités Mobili et Wepa vendredi à 2h du matin. Ces villages sont situés respectivement à 15 et 25 km d’Ango-centre.
Ils ont pillé des biens de la population locale avant de se retirer en brousse avec leurs butins. Ceux-ci ont été transportés par sept personnes kidnappées, dont une femme.
Deux autres personnes sont portées disparues.
Au regard de ces faits, Dieudonné Badele ne se fait « aucun doute que ce soit la LRA qui opère dans cette contrée.»
La police use de tous les moyens à sa disposition pour rétablir l’ordre. Des coups de feu et des gaz lacrymogènes ont été entendus dans la cité.
Un étudiant considéré comme meneur du soulèvement populaire est mis aux arrêts.