Respect de l’accord du 31 décembre, départ du président Joseph Kabila ou encore libération des détenus politiques sont là les principales revendications soulevées par les manifestants qui ont répondu dimanche 21 janvier à l’appel à manifester du Comité laïc de coordination (CLC). Pour fuir la répression des forces de sécurité congolaises, certains ont dû trouver refuge à la MONUSCO, la Mission de l’ONU en RDC.
«On nous tue, nous n’avons pas soutien», pleurait à chaudes larmes un manifestant dimanche peu après-midi. Il faisait partie de la centaine de manifestants venus trouver refuge dans l’une des installations de la Mission de l’ONU en RDC (MONUSCO) située sur l’avenue des Poids Lourds au quartier Kingabwa dans la commune de Limete à Kinshasa.
Certains d’entre eux brandissaient de calicots comme celui sur lequel on pouvait lire : «Paroisse Saint Gonez, nous voulons le respect intégral de l’Accord de la Saint Sylvestre».
Au moment où les Casques bleus faisaient barrage aux forces de police qui poursuivaient ces manifestants, d’autres sont arrivés en voiture avec le corps d’une victime, un jeune homme âgé d’environ 18 ans, amplifiant de ce fait l’agitation qui régnait déjà à cet endroit.
«Nous voulons que la communauté internationale s’implique dans cette histoire», criait un autre manifestant.
«Nous interpellons le chef de l’Etat en tant que garant de la nation. Qu’il se prononce, en disant qu’il ne sera pas candidat. Qu’il libère les détenus politiques et qu’on aille aux élections dans le calme», recommandait un autre comme solution à la crise née de la non-organisation des élections en 2016.
La tension a fini par retomber après quelques heures et les manifestants ont pu rentrer chez eux.
Au moins six personnes ont été tuées à Kinshasa lors de cette marche, selon un bilan provisoire établi par la MONUSCO.
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