Les militaires angolais ont de nouveau fait incursion sur le sol congolais par le village Kayinganga (Kongo-Central), dans la nuit de mardi à mercredi 8 mars, a alerté la société civile de Lukula. Ces soldats ont arrêté et amené de l’autre côté de la frontière deux personnes, a précisé Raphael Nzau Ndundu, secrétaire de la société civile du secteur Kakongo à Lukula.
Plusieurs villages de Lukula sont victimes de ces incursions des soldats angolais, a affirmé Raphael Nzau Ndundu. Ces derniers, d’après la même source, disent être à la recherche des rebelles du Front de libération de l’enclave de Cabinda ((FLEC).
Raphael Nzau Ndundu témoigne que parmi les personnes enlevées figure son neveu:
«Hier la nuit, mon neveu a été enlevé par les forces angolaises. [Ces soldats] étaient en train de parler portugais et Kiwoyo, notre dialecte. Ils étaient plus de dix. Ils ont cassé la porte et se sont introduits dans la maison […] Après avoir tiré sur ses deux jambes, ils l’ont pris, tout en lui fermant la bouche au moyen d’une [serviette de bain]».
Dans cet extrait sonore, il évoque d’autres incursions des soldats angolais:
/sites/default/files/2017-03/090317-p-f-matadisocieteciviledelukula-00.mp3
Pour sa part, le chef de secteur de Kakongo, Jim José Lelo Nlandu, a confirmé les faits, indiquant en avoir déjà informé sa hiérarchie. Mais en attendant, des patrouilles mixtes vont augmenter vers cette zone frontalière à l’Angola, afin d’empêcher ces actes, a promis Lelo Nlandu.
Des sources militaires de la province du Kongo-Central ont aussi confirmé ces incursions de l’armée angolaise, mais sans donner plus de détails.