RDC : le gouvernement a respecté tous les accords signés avec le CNDP, selon Raymond Tshibanda

Raymond Tshibanda. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Le gouvernement a respecté tous ses engagements signés avec le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), a affirmé, jeudi 29 novembre, le ministre congolais des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda lors de sa réponse au Sénat à la question orale qui lui a été adressée. En prenant les armes en mai dernier, les rebelles du M23, issus pour la plupart du CNDP, avaient affirmé vouloir revendiquer l’application de ces accords signés à Goma en 2009. Pour le ministre, cette revendication est “un prétexte pour faire la guerre à la RDC”.

Dans la liste des engagements que le gouvernement a respecté, le ministre Tshibanda cite notamment :

  • La nomination de plusieurs cadres de CNDP aux postes de responsabilité
  • La promulgation d’une loi d’amnistie par le président de la République “portant sur des faits de guerre et non sur les crimes de guerre et des crimes contre l’humanité”
  • L’installation de quatorze locaux permanents de conciliation
  • La fermeture de seize camps de déplacés internes
  • La prise en compte du rapatriement des Congolais refugiés dans des pays voisins

« Donc l’Etat congolais a rempli ses engagements au terme de l’accord de 2009 », a poursuivi Raymond Tshibanda.

Le Mouvement du 23 mars qui a vu le jour au mois de mai dernier dit réclamer les accords signés entre le CNDP et le gouvernement congolais le 23 mars 2009.

Au sujet des revendications du M23, le ministre des Affaires étrangères a indiqué qu’il s’agit « ni plus ni moins que d’un prétexte pour cacher des raisons véritables moins inavouable pour lesquelles il nous fait la guerre ».

Raymond Tshibanda se dit convaincu que le CNDP n’a pas respecté ses engagements.

« Une preuve parmi tant d’autres : l’engagement le plus important était de ne plus jamais recourir aux armes et de n’utiliser que le dialogue politique et de mettre fin à toute administration parallèle », a-t-il indiqué.

Ces accords signés entre le gouvernement congolais et le CNDP prévoyaient notamment l’intégration des rebelles dans l’armée et la police. Les cadres civils du mouvement devraient intégrer les institutions du pays.

Le CNDP s’engageait à mettre fin à son existence comme mouvement politico-militaire.

En reprenant les armes au mois de mai dernier, les rebelles du M23 ont affirmé n’avoir aucun lien avec le CNDP. Son chef militaire, Jean-Marie Runiga, un ancien du CNDP, a déclaré, dans une interview accordée à Radio Okapi, que son mouvement n’a jamais voulu prendre les armes pour faire valoir ses revendications.

Le M23 occupe plusieurs localités et villes du Nord-Kivu dont Goma.

Des chefs d’Etat de la région de Grands lacs réunis en sommet à Kampala ont exigé aux rebelles de quitter la ville de Goma et de reculer de 20 km. Runiga Lugerero a promis de quitter la ville vendredi 30 novembre.

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