Fizi : retour de 460 Congolais réfugiés en Tanzanie

Camion HCR transportant des réfugiés

Camion HCR transportant des réfugiés

Parmi eux, 200 personnes expulsées pour séjour illégal. Ces Congolais ont été accueillis mercredi en territoire de Fizi, au centre de transit de Mushimbakye à Baraka. Selon la commission nationale pour les réfugiés (CNR), ils ont été confié au consulat congolais de Kigoma, en Tanzanie, par le service d’immigration tanzanienne en vue de leur rapatriement, rapporte radiookapi.net

Les retournés congolais, qui ne vivaient pas dans l’illégalité en Tanzanie, avaient fui les camps des réfugiés. Selon la commission nationale des réfugiés, près de 800 Congolais attendent encore leur rapatriement au consulat congolais de Kigoma, en Tanzanie.

Beaucoup parmi eux exerçaient des activités en dehors des camps des réfugiés. Certains se sont retrouvés sans papier au moment où ils ont été appréhendés par le service tanzanien d’immigration. Ceux qui sont arrivés ce mercredi ont menacé à troubler l’ordre dans le centre de transit. Suite à cette menace, la GTZ a suspendu momentanément la distribution aux rapatriés facilités par le HCR, affirment des sources locales.

Calmés par les autorités territoriales de Fizi, les expulsés se sont plaints du manque de nourriture. C’est le cas de cet expulsé qui se demande par où commencer pour reprendre à partir de rien : « Il y en a qui sont partis et qui ont passé 10 ans en Tanzanie. Et il y en a parmi les retournés qui ont 5 à 8 enfants en charge aujourd’hui. Ici chez nous au Congo, nous n’avons plus rien avec nous, ni champs ni maison d’habitation. Alors, comment allons nous survivre, nous qui sommes retournés ? »

De son coté, la CNR déclare que ces expulsés n’entrent pas dans le mandat du HCR. Ce dernier n’a fait que faciliter leur transport sur demande du gouvernement congolais. Selon la même source, les rapatriés facilités bénéficient d’une assistance en vivres et non vivres pendant 6 mois. Mais, pour le cas des Congolais expulsés, la CNR indique que des mesures de grâce pourront être arrêtées ce jeudi, avant leur évacuation dans leurs milieux d’origine.