Revue de presse kinoise du vendredi 22 mai 2015. L’absence prolongée du président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Abbé Apollinaire Malu malu au pays préoccupe le journal Forum des As qui barre en sa manchette: «Elections 2015-2016 en RDC,; l’absence prolongée de Malu malu inquiète”.
Dans ses colonnes, le quotidien rappelle que la dernière apparition du numéro un de la Ceni remonte au 16 avril lors d’une conférence de presse à Kinshasa et depuis il est devenu aphone et invisible.
Forum des As qui cite des sources recoupées indique que l’Abbé Apollinaire Malumalu avait quitté le pays, le même jour de cette conférence de presse donc quelques heures après sa rencontre avec les médias, pour des soins de santé appropriés en Afrique du Sud.
Le tabloïd rapporte que le jour de sa conférence de presse, Malu malu ne s’était pas présenté, devant les journalistes, en prêtre calotin mais plutôt à un homme affaibli, longuement assis sur une chaise avec le bras droit immobile et il s’exprimait avec presque le même élan de lenteur à la presse.
Aussi, poursuit le quotidien, l’Abbé Apollinaire Malumalu avait même ôté son chapeau pour montrer à l’assistance la cicatrice de sa plaie opératoire, une façon de dire qu’il était en convalescence.
Forum des As craint que l’absence de Malu malu à la tête de la Ceni hypothèque l’organisation des élections libres, transparentes et démocratiques, comme souhaitées par la majorité des Congolais.
Dans un autre chapitre, Forum des As revient sur l’éventuelle tenue d’un dialogue politique préconisé par le chef de l’Etat, Joseph Kabila. Le quotidien titre: «Dialogue, Tshisekedi recadre les opposants ». Le tabloïd explique que l’Union pour la démocratie et progrès social (UDPS), parti d’Etienne Tshisekedi, demeure sur la ligne du dialogue consacré par l’Accord signé à Addis-Abeba.
Forum des As souligne que l’UDPS insiste sur la tenue d’un dialogue politique global et inclusif pour résoudre la crise politique actuelle.
A en croire la plupart des observateurs avisés, poursuit le quotidien, le dialogue politique initié par Joseph Kabila, en sa qualité de chef d’Etat, constitue la dernière chance pour la RDC aussi longtemps que son enjeu dépasse largement les équations politiques individuelles des uns et des autres.
Le tabloïd est d’avis que la RDC, pays post-conflit, qui n’a pas cessé d’être sous la menace des forces centrifuges à l’intérieur comme à l’extérieur, a plus que jamais besoin de tout, sauf du chaos qui n’épargnerait personne.
De son côté, le journal La Prospérité barre en sa une : «Dialogue, l’opposition atomisée».
Le quotidien rapporte qu’il y a eu deux déclarations politiques divergentes sur la tenue de l’éventuel dialogue politique pour la seule journée de jeudi 21 mai. Le tabloïd cite en premier Martin Fayulu, coordonateur des Forces acquises au changement (FAC) qui réaffirme la position prise, le 18 mai à Fatima, par ses collègues Kamerhe, Delly Sessanga, Franck Diongo et Jean-Claude Vuemba, hostiles à toute idée de dialoguer avec le Président Joseph Kabila. Position partagée, aussi, par le MLC de Jean-Pierre Bemba.
En revanche, Jean-Pierre Lisanga, indique La Prospérité, au nom du Front populaire contre la révision constitutionnelle, est très favorable au dialogue, sous la médiation onusienne, qui devrait, selon lui, mettre autour d’une table, le président de la République (Représentant de la Majorité au pouvoir) et Etienne Tshisekedi (Chef de l’opposition). La Prospérité cite Lisanga Bonganga qui propose une rencontre entre le président national de l’UDPS, Etienne Tshisekedi et toute l’opposition politique congolaise pour discuter de cette question qui divise.
L’Avenir titre : « Dialogue, l’opposition danse à la valse-hésitation». Le quotidien s’étonne que l’opposition politique qui réclamait à cor et à cri le dialogue avec le président de la République en vue, principalement de baliser le chemin vers les élections apaisées, libres et transparentes, avec en sous-main la relaxation de certains de leurs détenus dans les geôles du pouvoir, ait brusquement changé d’avis.
Pour l’Avenir, le paysage politique danse au rythme d’une valse-hésitation exécutée avec un sourire jaune. Une fois encore, l’éternel problème de confiance surgit.
L’opposition serait venue sur la table du dialogue munie d’un agenda caché. Elle saisirait l’occasion pour poser au Président l’épineuse question de fixer une fois pour toutes les esprits sur fin de son mandat, conclut le quotidien.
Pour boucler, l’Avenir revient sur le report de la remise et reprise, prévue ce vendredi 22 mai, entre la nouvelle et l’ancienne administration du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) n’aura pas lieu comme initialement prévu.
Le tabloïd indique qu’Henry Mova Sakanyi qui n’a pas encore démissionné de ses fonctions consulaires en Belgique, ne peut en cet instant engager le parti avec ses nouvelles nominations.