Africa News : « N’djili en crue : 30 morts et scènes apocalyptiques à Kinshasa »

Revue de presse du lundi 7 avril 2025

Les inondations à Kinshasa et tout ce qu’elles ont entrainé comme conséquences, est le sujet qui intéresse principalement la presse congolaise de ce lundi.

La soirée du samedi 5 avril aura été l’une des plus cauchemardesques pour les Kinois, principalement, les habitants du district de la Tshangu, dans la partie Est de la capitale, décrit Forum des As.

Une pluie diluvienne qui s’est abattue notamment sur les provinces de Kinshasa et du Kongo Central, la nuit du vendredi 4 au samedi 5 avril, a causé d’énormes dégâts matériels et humains, rapporte Africa News. Le bilan évolue au jour le jour, note le tri hebdomadaire.

Selon le bilan provisoire donné par les officiels congolais, on dénombre 32 personnes qui ont trouvé la mort à Kinshasa, annonce le journal Le Quotidien. Parmi les victimes, détaille le tabloïd, figurent six membres d’une même famille retrouvés sans vie à Matadi Kibala, où un mur se serait effondré.

La desserte en eau devient problématique depuis le weekend, constate pour sa part La tempête des tropiques. Pratiquement l'usine de captage de la Regideso de Ndjili n’est plus opérationnelle.

Ces inondations mais aussi l’interruption du trafic routier sur le boulevard Lumumba et la route Kinshasa-Matadi, a contraint des familles à reporter l'enterrement de leurs proches, détaille Congo Nouveau. Les familles qui partaient enterrer leurs proches dans les différents cimetières étaient obligées de faire demi-tour, en attendant la décrue ou la réhabilitation de ce tronçon routier coupé après la pluie du week-end.

Alors que les eaux se retirent, laissant derrière elles des cadavres ensevelis, des foyers disloqués et une capitale paralysée, la réalité s’impose avec une cruauté implacable : Kinshasa vit au rythme des catastrophes, mais ne s’y prépare toujours pas, analyse Info 27. Les inondations meurtrières des 5 et 6 avril, provoquées par le débordement de la rivière Ndjili, ont plongé la ville dans un chaos pourtant prévisible, tant les failles structurelles de son aménagement urbain, combinées — de l’avis même des Kinois — à l’inaction chronique de l’autorité urbaine, étaient connues de tous, conclut le journal. 

Aux titres de réactions, Mediacongo.net indique que la coalition politique Lamuka s’est dit choquée par l’absence d’un plan de contingence et de planification des dégâts de pluie, dont les inondations, pour la ville de Kinshasa.

Pour le porte-parole de Lamuka, Prince Epenge, ajoute le portail, « il est anormal que 24 heures après la dernière pluie diluvienne qui a mis la ville de Kinshasa en chaos, rien ne soit fait pour reloger la population sinistrée ».

Candidat à la dernière élection du gouverneur de la ville de Kinshasa, Deo Kasongo est partagé entre la colère et la compassion, écrit Eco News. Pour lui, poursuit le tabloïd, la renaissance de la capitale congolaise n’est pas une utopie, mais un impératif : anticiper les crises, agir avec vision, et transformer l’essai du désastre en responsabilité collective. 

Face aux récentes pluies diluviennes qui ont frappé la capitale congolaise, le ministre de l’Urbanisme, Crispin Mbadu, a émis une série de recommandations cruciales pour faire face aux défis d’assainissement et d’occupation anarchique des sols, renseigne Le Potentiel. Il recommande le curage des ouvrages d’assainissement, la démolition des constructions anarchiques, le respect des plans d’urbanisme, la lutte contre les occupations anarchiques et la sensibilisation de la population, détaille le quotidien. 

Le Gouvernement, de son côté, a annoncé, dimanche soir, l’installation des sinistrés des pluies diluviennes qui se sont abattues sur Kinshasa et la province voisine du Kongo central, sur l’ancien site où étaient logés les athlètes lors des jeux de la Francophonie, indique l’Agence congolaise de presse.

Et L'armée a déployé des véhicules pour assurer le transport des personnes bloquées, 24 heures sur le boulevard Lumumba, dans son tronçon compris entre le Pont Matete et le quartier 1, ajoute l’agence.