Revue de presse kinoise du lundi 28 avril 2025.
Un seul titre se taille la part de lion dans les colonnes des journaux parus ce lundi dans la capitale congolaise, à savoir : les avancées sur l’accord de paix entre la RDC et le Rwanda sous, la médiation des Etats Unis d’Amérique.
Démarrons avec le Phare qui signale que les Etats-Unis d’Amérique sont sérieusement entrés en scène pour « siffler la fin de la récréation » entre Kinshasa et Kigali. Ainsi donc, note ce quotidien, les décideurs politiques congolais et rwandais, de même que les rebelles du M23 et AFC sont contraints de regarder dans la même direction, celle du retour d’une paix durable dans la partie Est de la République Démocratique du Congo. Qui a gagné ? Qui a perdu ? s’interroge le Phare qui rappelle qu’avant la signature formelle d’un « Accord de Paix », certains diront que le pouvoir de Kinshasa a perdu… D’autres verront la défaite dans le camp de Kigali, estimant que l’essentiel est que « la paix ait gagné », sans qu’il y ait eu un coup de feu tiré de nulle part.
EcoNews fait savoir que sous médiation américaine, la RDC et le Rwanda ont scellé, vendredi dernier à Washington, un accord de principes, marquant une avancée potentielle vers la paix dans la région des Grands Lacs. Supervisé par Marc Rubio, chef de la diplomatie américaine, souligne ce portail, ce rapprochement fait suite aux pré-négociations de Doha et relance l’espoir d’une stabilité régionale.
À Washington, écrit Infos 27, la RDC et le Rwanda, acculés par la pression des États-Unis, ont été forcés d'entériner dans une déclaration de principes ce que Kigali niait depuis des années : la reconnaissance mutuelle des souverainetés, et l'engagement de cesser tout soutien aux groupes armés. Pour Kinshasa, fait savoir ce portail, c'est un triomphe diplomatique. Pour Kigali, estime ce tabloïd, un revers stratégique majeur. Le 2 mai, annonce Infos 27, la présentation de ce projet d'accord ne scellera pas seulement une paix fragile mais également la fin d'une ère d'impunité.
Le Potentiel note cependant que l’accord entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, sous l’égide des États-Unis, suscite des inquiétudes croissantes quant à sa véritable nature et à ses implications. Cité dans les colonnes de ce quotidien, professeur de politique économique, Jo Sekimonyo, met en lumière les défis et les ambiguïtés de cette situation complexe. Selon lui, poursuit ce portail, malgré les corps-à corps qui se poursuivent dans l’Est de la RDC et la pression du M23/AFC pour reobtenir le statut d’acteur central, plutôt que d’être relégué, une fois de plus, au rôle de simple pion, les Congolais s’efforcent de donner du sens à la promesse répétée par Kinshasa et Kigali de « poser les gants de boxe » sous l’œil menaçant de Washington.
Le Quotidien précise que les deux parties s’engagent à soutenir la MONUSCO conformément à son mandat et à protéger, à faciliter et à promouvoir la capacité de la Mission à protéger les populations civiles et à s’acquitter de toutes les obligations qui lui sont confiées par le Conseil de sécurité de l’ONU, y compris les fonctions qui contribuent à la mise en œuvre de la résolution 2773 du Conseil de sécurité.
Cette initiative américaine, rapporte la Prospérité, s'inscrit en complémentarité des efforts régionaux en cours ainsi que de la médiation conduite par l'Etat du Qatar'', explicite, dans son communiqué, Thérèse Kayikwamba Wagner
Terminons avec la Référence Plus qui signale ce dimanche à Kinshasa, du vice-Premier ministre belge et ministre des Affaires étrangères Maxime Prévot en vue de renforcer la place de son dans les différents processus de paix en cours.