La presse de la RD Congo est revenue, ce vendredi 7 janvier, sur le débat autour de la révision constitutionnelle et de la loi électorale que propose la majorité présidentielle. Le Phare annonce, dans sa manchette, que «l’opposition fait bloc». Toutes tendances confondues, l’opposition s’est donné rendez-vous ce vendredi à Kinshasa.
L’opposition va, selon Le Phare, faire une déclaration commune contre le projet de l’Alliance pour majorité présidentielle (AMP) consistant à réviser la constitution et d’élaborer une nouvelle loi électorale.
Parmi les leaders de l’opposition attendus à ce rendez-vous, le quotidien cite notamment François Mwamba du MLC, Etienne Tshisekedi de l’UDPS, Gilbert Kiakwama de la Démocratie chrétienne.
Le Phare croit savoir que l’opposition va parler d’une seule voix pour dire non à l’initiative de l’AMP, visant la modification des règles de jeu en prévision de l’élection présidentielle de 2011.
L’Avenir donne, à ce sujet, un autre son de cloche, sous le titre: «Révision constitutionnelle, l’opposition panique, Tshisekedi est agité comme un épouvantail.»
Ce journal écrit, à ce propos:
«Aucune loi, dans sa lettre comme dans son esprit, n’interdit la révision constitutionnelle, et que rien ne dit que seul le candidat de la majorité serait habilité à être élu en cas d’un scrutin à un tour. L’opposition, dans l’esprit comme dans la lettre de la loi, n’a pas le droit d’empêcher la majorité d’user de sa majorité sans violer la loi.»
L’Avenir poursuit que, si la majorité avait fait cette opération sans respecter la procédure, on aurait des raisons de s’inquiéter et on parlerait d’une «extrême gravité».
Et au sujet de la rencontre projetée par l’opposition, ce journal poursuit:
«La convocation d’une réunion en dehors du cadre approprié, à savoir l’Assemblée nationale, relève d’une dérive, d’une tentative de ramener le pays vers des solutions extraconstitutionnelles. La précision selon laquelle l’UDPS serait représentée à cette réunion de l’opposition par son président est non seulement inutile, mais incongrue.»
Le Potentiel, quant à lui, s’intéresse, au commerce illicite des minerais de l’Est : «Global Witness charge Kigali,» écrit le journal.
L’anarchie continue à régner dans les zones minières de l’Est, attaque Le Potentiel, qui estime que tout se passe comme si la mesure d’interdiction de toute exploitation minière n’a jamais existé.
Le quotidien se base sur le rapport publié, à la mi-décembre par l’ONG britannique Global Witness. Ce rapport pointait du doigt les groupes rebelles et certains hauts gradés de l’armée nationale, particulièrement ceux issus de différentes opérations de brassage et mixage.
Pour sa complicité avérée, écrit le journal, Global Witness accuse nommément Kigali d’entretenir divers réseaux de commerce de «minerais de conflit».
«Les travailleurs en colère, RVA : Jean Assice chassé», titre La Prospérité. Le journal indique que celui qui était jusqu’ici l’ADG de cette entreprise publique transformée en société commerciale, est en difficulté.
Depuis le 5 janvier 2011, Jean Assice est face à des travailleurs courroucés, décrit le journal : bureaux fermés et cadenassés, voiture caillassée, accès interdit dans la concession de la Régie des voies aériennes, à N’dolo.
«Au moindre pépin, le pire peut arriver. Car nombreux sont ceux qui ne jurent plus qu’à lui crever un œil, en signe de souvenir de ses relations tumultueuses avec les agents vachement clochardisés de cette régie,» redoute le quotidien.