Kinshasa: train urbain, les raisons d’une insécurité permanente

Pour la énième fois, le trafic du train urbain entre la Gare centrale et l’aéroport international de N’djili est suspendu. Une mesure sécuritaire du ministre provincial de transport consécutive aux échauffourées qui ont eu lieu lundi 28 février dernier entre des jeunes du quartier Kingabwa et ceux la commune de Matete.

Ce genre d’affrontements est monnaie courante tout le long de la voie ferrée reliant le centre ville de la capitale à sa partie Est. A son départ de la Gare centrale jusqu’à la 13e rue à Limete, le trafic est quasi normal, en dehors de quelques incidents causés par des inciviques qui s’illustrent dans le vol tout le long des rails.

A la 13e rue, le train vire à gauche.

Commence alors le calvaire.

Il doit traverser les quartiers Kingabwa, Salongo de Limete, Masina Petro Congo, quartier 2 et 3 de Masina.

Dans ces quartiers, la voie  serpente au milieu des habitations.

Des maisons en matériaux durable jouxtent les rails à moins de deux mètres.

On y trouve également des bicoques en triplex, des maisons de vente, des terrasses et débits de boisson, des cabines téléphoniques…bref des marchés pirates.

En plus de cet environnement qu’il traverse, le train urbain transporte au dessus de ses wagons des délinquants fumant du chanvre et buvant des liqueurs fortement alcoolisée.

La suite est alors logique Un moindre échange de parole, un moindre écart de langage, et c’est la la bagarre.

Ainsi, suspendre le trafic peut mettre un terme à cette situation ? Faut-il alors détruire toutes les constructions où tout simplement placer les policiers tout le long du rail? C’est ici que l’équation se complique.

Une chose est sûre: aussi longtemps que les délinquants voyageront au-dessus des wagons, aussi longtemps que des habitations subsisteront su bord des rails, même avec des policiers dans le train et le long de la voie ferrée,  l’insécurité sera permanente.