Kinshasa : dégraissage du personnel à BKTF, les travailleurs dénoncent, la direction dément

Les travailleurs de la société de panification BKTF sont sommés de démissionner avant la fin de ce mois, affirment les intéressés. Selon eux, le patron souhaiterait dégraisser la société, en vue d’appliquer le salaire minimum interprofessionnel garanti, SMIG, recommandé par l’ordonnance du chef de l’Etat. De son côté, le patron dément l’information par la bouche de son avocat, rapporte radiookapi.net

Un travailleur témoigne : « Lorsque nos patrons à la BKTF ont constaté que d’ici le mois de juillet il faut payer le SMIG comme exigé par l’Etat, ils nous demandent à nous les contractuels, pas aux journaliers, de démissionner avant la fin du mois de juin parce qu’il n’y a pas moyen de nous payer. Est-ce que ça se fait où ? Nulle part, au moment où le gouvernement veut que les travailleurs soient calmes avec leur salaire. »

L’avocat de la société BKTF a démenti l’information. Il pense que le patron de cette société ne peut obliger ses travailleurs à démissionner, étant donné que BKTF existe depuis plusieurs années en RDC. Maître Charles Makuluka, avocat conseil de BKTF, explique : «C’est une fausse information. La société BKTF est l’une des grandes usines de la ville. Elle a une histoire reluisante. Elle a tenu bon au moment où beaucoup d’autres opérateurs économiques pliaient bagage. Et pour toutes ces raisons là, les responsables ne peuvent pas forcer les travailleurs à démissionner. C’est une fausse information, c’est peut-être une rumeur. BKTF ne peut pas se mettre en marge de l’application des décisions qui sont prises par les hautes autorités »

Selon l’avocat, des dispositions seront prises parce qu’il s’agit d’un poids économique, d’une plus value qu’il va falloir prendre en charge. Cet accroissement de dépenses a une incidence sur le prix de revient de l’article (le pain) vendu par l’opérateur économique.