C’est le constat du Comité international d’accompagnement de la
transition (CIAT), après le pasge de sa délégation le week-end dernier, dans la ville de
Lubumbashi, rapporte radiookapi.net.
Les premières difficultés relevées sont d’ordre
logistique. Les kist sont disponibles, certes, mais la CEI éprouve des difficultés pour leur
déploiement dans leurs centres respectifs. Pour résoudre la question, la MONUC envisage
d’augmenter sa capacité aérienne afin d’accélérer l’acheminement du matériel. De son côté,
le gouvernement congolais pourrait aussi, affirme-t-on, mettre à la disposition de la CEI un
hélicoptère et une vingtaine de véhicules.
A l’intérieur de la province, à cette
difficulté, s’ajoute le défi que constitue la présence des Maï-Maï. Ceux-ci, par le climat
d’insécurité qu’ils imposent dans certaines contrées du Katanga, sont un véritable frein au
démarrage des opérations d’enrôlement. C’est le cas des territoires de Pweto, Manono et
Mitwaba.
Là aussi, l’implication de la MONUC s’avère nécessaire. Elle pourrait
emmener dans ce « triangle » de l’insécurité, indiquent les sources, quelques unités
militaires supplémentaires des nations Unies.
rnLe facteur humain n’est pas non
plus à négliger. Certains opérateurs de saisie sélectionnés en sont à leur première
expérience de l’utilisation d’un ordinateur. D’où le ralentissement de l’enrôlement. Au
seizième jour du processus, le bilan est pour le moins maigre : 415 193 électeurs seulement
sont inscrits. Le potentiel électoral attendu est de 3 millions de personnes pour
l’ensemble du Katanga.
rnDans ces conditions les observateurs se demandent si la
CEI pourra maintenir l’échéance du 28 août 2005, date prévue pour la fin des opérations dans
cette province.