Revue de presse du mercredi 6 novembre 2024
Lancement des états généraux de la Justice en République démocratique du Congo, mais aussi le lancement à Goma du Mécanisme renforcé de vérification entre la RDC et le Rwanda sont deux sujets exploités par les médias congolais ce mercredi.
Les travaux des états généraux de la justice en RDC seront lancés ce mercredi 6 novembre à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, rapporte Le Quotidien. Jusqu’au au 13 novembre 2024, renseigne le journal, la ville de Kinshasa va vibrer au rythme des états généraux de la justice en RDC. Et le ministre de la Justice a fait savoir que ce forum se veut un cadre idéal d'échange et de partage en vue de diagnostiquer et de faire une autopsie réelle de la situation de la justice congolaise au sens polysémique.
Les travaux seront lancés par le président de la République, Félix Tshisekedi, magistrat suprême qui va livrer ses attentes à l'issue de ces assises, indique pour sa part Mediacongo.net. Le portail révèle que ces assises vont faire le diagnostic afin de relever les failles qui gangrènent la justice congolaise pour mieux la guérir.
Et 3 500 acteurs vont prendre part à ces assises, note pour sa part Forum des As. Ils viendront de toutes les provinces du pays ainsi que de toutes les composantes de la justice congolaise, note le tabloïd.
Justicia Asbl, une organisation de promotion et de protection des droits de l’homme, a recommandé, mardi 5 novembre 2024, au gouvernement d'accorder plus de temps aux techniciens et praticiens du droit lors de ces états généraux de la justice pour discuter sur les thérapies appropriées à apporter à la Justice congolaise, fait remarquer pour sa part 7sur7.cd.
Selon cette structure, ajoute le portail, les maux dont souffre l’appareil judiciaire congolais sont connus de tout le monde et sont dus principalement aux salaires insuffisants du personnel judiciaire.
Mise en place du Mécanisme de vérification
Dans un autre registre, l’Agence congolaise de presse rapporte que la mise en œuvre du Mécanisme de vérification ad hoc renforcé, appelé à veiller au respect du cessez-le-feu et détecter ses différentes violations par les acteurs de la guerre dans l’Est de la République démocratique du Congo, a été lancée mardi 5 novembre, lors d’une cérémonie à la Grande barrière de Goma au Nord-Kivu.
Ce mécanisme renforcé, ajoute l’agence, va concrètement veiller au respect du cessez-le-feu et travailler à détecter les différentes violations qui pourraient être commises par les deux acteurs en présence, sous la facilitation angolaise.
Selon le ministre angolais des Affaires étrangères, Téte Antônio, le mécanisme renforcé vise à assurer un suivi impartial des accusations mutuelles d’agression et d'attaque, afin de consolider une collaboration pour la stabilité de la région, note Actualite.cd. Selon le média en ligne, les nouveaux membres intégrés dans ledit mécanisme sont trois officiers de liaison de la RDC et trois autres officiers de liaison du Rwanda.
Ce mécanisme a été mis en place non seulement pour surveiller le respect des engagements pris par les deux parties, mais également pour créer un cadre de dialogue et de coopération visant à prévenir les escalades de violence, note Info27. L'engagement des deux pays à travailler ensemble, avec l'appui de l'Angola et des Nations Unies, indique le journal, marque un tournant potentiel dans la gestion des conflits dans cette région instable.
Relations en dents de scie
« À Kinshasa on veut arrêter Kagame, à Goma, le Rwandais Olivier Nduhungirehe reçoit les honneurs militaires », titre Congo Nouveau.
Pendant que le vice-ministre de la Justice, Samuel Mbemba, a évoqué l'éventualité de l'arrestation du président rwandais, Paul Kagame, rappelle le tri hebdomadaire, à Goma, son ministre des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, a reçu les honneurs militaires de la part du gouverneur du Nord-Kivu. Une image aux antipodes des déclarations de Kinshasa, regrette le tabloïd.
Allant dans le même sens, Echo News parle des relations en dents de scie entre Kinshasa et Kigali, faisant allusion du clash à Genève et de chaudes accolades à Goma.
Si à Genève, des échanges ont été extrêmement virulents entre le Porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe, et le représentant du Rwanda au Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, à Goma, par contre, le chef de la diplomatie rwandaise, Olivier Nduhungirehe, a eu droit à un accueil respectable à la réunion du Mécanisme conjoint ad hoc renforcé qu’a présidé le ministre angolais des Affaires étrangères, Teté Antonio, aux côtés de Mme Thérèse Kayikwamba Wagner, cheffe de la diplomatie de la RDC, fait remarquer le tri hebdomadaire.