Vingt-six pirogues de pêche, parmi les cent que compte légalement la pêcherie de Kamandi-Lac dans le Sud du territoire de Lubero (Nord-Kivu), sont déjà saisies par les éco-gardes du parc national des Virunga en quelques mois. Le président de la société civile locale, Samy Saakumi, l’a dénoncé jeudi 14 septembre, appelant à l’intervention du Gouvernement.
« Au total, sur les cent pirogues de la pêcherie de Kamandi - lac, il y a déjà vingt-six pirogues qui sont saisies par les écogardes du parc national de Virunga. Et on arrête chaque pirogue avec trois pêcheurs, et pour les libérer, chacun doit payer entre 300 000 et 350 000 francs congolais (140 USD) », a indiqué Samy Saakumi.
Auparavant, selon lui, les pêcheurs arrêtés étaient emmenés au parquet de Rutshuru. Mais actuellement, ils sont acheminés vers Beni.
« Quand on fait payer au pêcheur qui n’a pas pratiqué la pêche illicite, qui est dans la légalité, 300 000 francs… Essayez de calculer, 26 pirogues fois trois pêcheurs, et chaque pêcheur paye 300 000 francs ; quand même ! », a déploré le président de la société civile de Kamandi-Lac.
Selon lui, les éco-gardes de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) « saisissent les pirogues, ils arrêtent les pêcheurs et les agriculteurs, ils détruisent les champs… Mais finalement, ils veulent que la population puisse mourir ».
Il a décrié le fait que, selon lui, « l’ICCN ramène le conflit des limites terrestres entre le parc et la communauté locale dans l’exploitation du lac ».
Tous les efforts déployés par Radio Okapi pour avoir la réaction de l’ICCN à ce sujet n’ont pas abouti.
