Quatre jours après la réouverture de l’aéroport international de Goma, le trafic aérien reprend progressivement son cours normal. Les différentes agences de fret accusent cependant des manques à gagner subis pendant les deux semaines de la fermeture de cet aéroport consécutive à la suite de l’éruption du Nyiragongo le 22 mai dernier.
Dès la réouverture samedi de l'aéroport international de Goma, certaines compagnies ont le même jour organisé leurs premiers vols. Elles ont dans la foulée embarqué leurs passagers à bord et procédé à l’embarquement du fret de leurs clients qui avaient déjà payé les frais avant l’éruption volcanique. Le chef de dépôt de la compagnie Service Air à Goma, Alpha Mwamba, le confirme. Il se dit tout à fait conscient des conséquences de cette catastrophe sur les activités de sa compagnie :
« On a repris samedi. Nous venons de faire deux vols déjà et on continue à travailler. Justement, il y a un manque à gagner parce qu’on n’a pas travaillé pendant cette période. On n’a pas fait entrer des bénéfices. Aussi, il y a les colis des clients se sont avariés. Nous sommes en train de voir avec les clients comment résoudre ce problème ».
Pour sa part, Daniel Sangi Bihutu, le directeur d’escale de la compagnie Goma Air, estime que la catastrophe suivie de la fermeture de l’aéroport a causé, entre autres, une perte de temps difficile à rattraper :
« Il y a eu de perturbations énormes. Nous, nous avions un avion en check, pendant toute cette période, nous nous occupions uniquement des tâches administratives et notamment du recouvrement ».
Le lundi 7 juin, le ministre de Transports, Cherubin Okende, avait fait une visite guidée de l’aéroport de Goma pour évaluer les dégâts causés par les mouvements séismiques et l’avancée des travaux de la modernisation de l’aéroport.