Au cours d’une conférence de presse tenue mercredi 3 juin à Uvira (au Sud-Kivu), l'ONG « Centre de Recherche sur l’anti-Corruption », CERC/Uvira, interpelle les autorités du pays sur les difficultés majeures que pourraient rencontrer les écoles et les élèves d’Uvira en cas de la reprise prochaine des cours.
Le responsable du plaidoyer de cette ONG locale, Me Albert Labani affirme avoir répertorié 44 écoles détruites et 35 autres occupées par les sinistrés après les pluies diluviennes d’avril et mai 2020.
Cette situation rend impossible la reprise des cours de plus de 100 mille élèves une fois les écoles rouvertes, après la pandémie de Covid-19.
« Nous voulons que les élèves, qui étudiaient dans des conditions qui sont passables, puissent étudier lors de la reprise des cours ou la rentrée scolaire dans de très bonnes conditions d’études. Qu’il y ait amélioration de la qualité d’enseignement. Imaginez-vous, au moins 44 écoles ont été emportées, il y en a qui étaient totalement et partiellement détruites. Maintenant où est-ce que les élèves vont étudier lorsqu’ils vont reprendre les cours. Où est-ce qu’on va les amener pour étudier. », a-t-il déclaré.
Me Albert Labani a également demandé l’implication des partenaires, étatiques et non étatiques, pour délocaliser ces sinistrés et trouver une solution sur les écoles détruites avant la reprise effective des cours.
« On est au 21e siècle, laisser les enfants sous les manguiers, sous les arbres, ou entasser les élèves dans une seule salle de classe par exemple au lieu de 45 élèves, y mettre 200 élèves. C’est impossible ! voilà pourquoi nous demandons au gouvernement et aux organisations tant locale, nationale, qu’internationale de songer très vite à la réhabilitation et à la construction des écoles. », a-t-il plaidé.