La population de Kiliba, en territoire d’Uvira (Sud-Kivu) appelle au renforcement des effectifs militaires dans leur région et à la formation des leaders locaux en matière de sécurité. Il s’agit de la principale recommandation faite jeudi 18 mai au terme d’un atelier sur la protection des civils organisé par la MONUSCO à Kiliba Hongero.
Cette rencontre faisait suite à plusieurs cas d’insécurité signalés dans la région. Depuis trois mois, la population locale dénonce des cas de vols de bétail, la dévastation de leurs champs et des cultures par des rebelles burundais, des cas de vols à mains armées pendant la nuit, des assassinats ciblés ainsi que la prolifération des armes.
Selon le chef de la cité de Kiliba, Charles Rangira, des jeunes locaux seraient impliqués dans la plupart des cas d’insécurité. Il les a plutôt exhortés à s’impliquer dans le développement de leur milieu.
Les commandants des FARDC et de la police à Kiliba ont encouragé les participants à faire confiance à leurs services; en dépit de certaines faiblesses dues à l’insuffisance de supports logistiques et des effectifs militaires déployés dans cette zone sensible.
Depuis mercredi dernier, des patrouilles nocturnes conjointes sont effectuées par les FARDC et la police sur la région, a souligné le commandant du premier bataillon du 3305e régiment, le colonel Simon Boande.
De leur côté, les jeunes vigiles communément appelé «Balala rondo» souhaitent être associés à ces patrouilles.
A l’issue de cette rencontre, un conseil local de sécurité a été instauré pour permettre aux chefs locaux et aux services de sécurité d’échanger régulièrement sur la situation générale de la région.
Près de 50 acteurs locaux y ont pris part, dont le chef de la cité de Kiliba, les représentants des FARDC, de la police, de la DGM, de l’ANR, des communautés ethniques locales, des confessions religieuses ainsi que tous les chefs d’avenue.