La situation est redevenue calme à Limete, après des coups de feu entendus dans le périmètre du siège de l’UDPS. Le poste de la police situé à proximité du parti d’Étienne Tshisekedi a été en effet attaqué par des inconnues aux environs de quatre du matin. Le bilan de cette attaque fait état d’un véhicule de transport des troupes et de deux tentes de la police incendiés.
La police congolaise a accusé mardi 9 mai les militants de l’UDPS d'avoir attaqué ses installations.
« Vers 04h00 [heure de Kinshasa], nous avons été attaqués par une cinquantaine de jeunes gens armés (...) sortis du siège de l'UDPS. Ils ont brûlé le véhicule et une tente, tabassé des policiers qui étaient de garde (...) brûlé nos bureaux ici au commissariat et ont fait évader 28 détenus parmi les plus dangereux violeurs poursuivis par le tribunal pour enfants. Un agent est décédé de suites de ses blessures », a déclaré à l'AFP le commandant de la police de Limete.
Le siège de l'UDPS est depuis lors occupé par les éléments de la police nationale. Il n’y a aucun militant du parti à l'intérieur.
Les militants de l’UDPS parlent d’un « montage de la police pour empêcher l’inhumation d’Etienne Tshisekedi » au siège du parti.
« Les militants de l’UDPS ne passent pas nuit à cet endroit. L’incident s’est produit la nuit. C’est la police qui passe nuit là-bas. La police a pour mission de sécuriser la population. Si on peut parvenir à incendier les tentes des policiers, c’est un montage. Ils sont prêts à créer toute sorte de mascarade pour que l’on dise que c’est l’UDPS qui a incendié le véhicule », commente un militant de l’UDPS.