Les medias de Lubumbashi (Haut-Katanga) n’ont pas suivi le mot d’ordre de l’Union nationale de la presse du Congo (UNCP) décrété, lundi 20 juin, pour observer une journée sans presse, ni crédit.
L’organe de régulation de la presse a pris cette décision pour dénoncer l’augmentation du prix de l’internet à plus de 500% du tarif habituel appliqué par les opérateurs de la téléphonie cellulaire.
Le président provincial de l’UNPC au Katanga, Jérôme Mwepu a expliqué les raisons de ce boycott:
«A Lubumbashi, cette consigne n’est pas respectée pourquoi ? Que ça soit la presse écrite ou la presse audiovisuelle, ce sont des politiciens qui sont derrières ces médias-là. Voilà pourquoi ici au Katanga, les choses ne sont respectées. Bien que nous souhaitons être solidaires, les gens ont peur de perdre leur travail».
Il s’est également indigné que la hausse du prix de l’internet ne permette pas aux médias de bien fonctionner.
Au niveau national, l'UNPC s’était dit «angoissée par la hausse incommensurable et concomitante du tarif des données Internet mobile» et avait dénoncé une pression sur les médias.
Dans un communiqué publié dimanche 19 juin, l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (ARPTC) a ordonné à tous les opérateurs de la téléphonie mobile d’annuler leurs nouvelles offres tarifaires pour les services voix (intra-réseaux et inter-réseaux) et de revenir aux anciennes grilles tarifaires.
Cet organe justifie cette décision par l’illégalité qui a prévalu dans la mise en place de ces nouvelles grilles tarifaires de la connexion internet.