La Monusco et les FARDC ont opté pour une action militaire conjointe afin de neutraliser le chef milicien Cobra Matata et son groupe armé la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) dans la collectivité de Walendu-Bindi. Le général Fal Sikabwé, commandant de la zone opérationnelle des FARDC en Ituri, et Martin Kobler, le Chef de la Monusco, l’ont annoncé mercredi 3 septembre. Cobra Matata dit être au courant de ces intentions de guerre et promet de se battre.
L’option de frapper militairement Cobra Matata et ses hommes est prise pendant qu’un processus de paix pour la reddition pacifique des miliciens est pilotée depuis près de deux semaines par Alexandre Peke Kaliaki, chef coutumier de Walendu Bindi.
Le général Fal Sikabwé accuse Cobra Matata d’avoir boycotté le 30 août dernier un rendez-vous de pourparlers entre lui et le général Delphin Kahimbi, délégué de l’Etat-major général des FARDC.
D’où l’option militaire, annoncée à Radio Okapi par le commandant des FARDC en Ituri mercredi et réaffirmée par Matin Kobler au cours de la conférence hebdomadaire des Nations unies. Le général Fal Sikabwé confirme que les positions de la FRPI seront conjointement attaquées par les forces loyalistes et la Monusco, sans donner de date fixe.
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Le chef coutumier de Walendu Bindi demande pour sa part à l’armée congolaise et la Monusco de retarder leur action et lui donner une dernière chance pour la paix. Il espère obtenir la reddition des miliciens sans effusion de sang, le 10 septembre.
De son côté, Cobra Matata déclare être au courant des mouvements des troupes de la coalition militaire congolaise et de la Monusco vers la zone qu’il contrôle. Il réitère son adhésion au processus amorcé par le chef coutumier de Walendu Bindi. Mais il promet de riposter à toute attaque.
Concernant un éventuel mouvement de troupes dans cette zone comme l’affirme le chef milicien Cobra Matata, aucune autre source indépendante ne le confirme à Radio Okapi.
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