L’administrateur du territoire, le commandant Forces armées de la RDC basé sur place et une délégation de la Monusco venue de Lubumbashi ont estimé le mercredi 18 décembre que la situation sécuritaire était relativement calme à Mitwaba malgré l’activisme des certains miliciens Maï-Maï retranchés dans la forêt. Malgré cette annonce, la population dit craindre des éventuelles attaques de ces miliciens.
Un mouvement de reddition de ces combattants a pourtant été observé depuis 5 jours à Manono. Le chef milicien Totye était le premier à se rendre avec une centaine d’hommes. Sa reddition a entraîné celle d’autres groupes de miliciens dans cette région.
Mais pour les habitants de ce territoire, les miliciens qui se sont rendus à l’armée ne sont pas des « vrais », mais plutôt « quelques personnes se faisant passer pour des Maï-Maï ».
L’administrateur du territoire de Mitwaba est du meme avis, indiquant que les personnes qui se sont rendues ne sont pas de vrais Maï-Maï, mais de « simples sympathisants ».
A l’en croire, les véritables miliciens sont encore dans leur cachette dans la forêt et restent actifs. Par moment, affirment-ils, ces combattants font des incursions dans certains villages où ils sèment la désolation.
Il indique que la dernière attaque des Maï-Maï remonte à plus d’une semaine. Ces miliciens sont entrés au village Kanshimba à 75 kilomètres de Mitwaba-centre où ils ont incendié toutes les maisons.
Cette incursion a provoqué un mouvement de la population qui a trouvé refuge vers le village Penge à 15 kilomètres de Mitwaba-centre.
Mitwaba est un ancien bastion de Gédéon Kyungu Mutanga, seigneur de guerre accusé de plusieurs exactions contre les populations civiles et toujours recherché par les autorités.
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