L’envoyée spéciale de l’Onu pour les Grands Lacs, Mary Robinson, a déclaré le lundi 23 septembre que la deuxième réunion du mécanisme régional de suivi de l’accord-cadre d’Addis-Abeba a été « très positive » et « très constructive ». Au cours de ce mini-sommet tenu en marge de la 68e session de l’assemblée générale des Nations unies à New York, les chefs d’Etat signataires de cet accord ont notamment appelé le gouvernement congolais et le M23 à conclure rapidement les pourparlers de Kampala.
Ces négociations, au point mort depuis plusieurs mois, ont repris le 10 septembre dernier dans la capitale ougandaise sur décision des chefs d’Etat des Grands Lacs.
Dans le communiqué publié à la fin de leur mini-sommet à New York, les chefs d’Etat et de gouvernements signataires de l’accord d’Addis-Abeba ont salué les « efforts inlassables » du président ougandais Yoweri Museveni, président en exercice de la CIRGL, « en vue d’une solution négociée au conflit dans l’est de la RDC ».
Ils ont également encouragé la poursuite des autres initiatives de dialogue politique entrepris dans la région, notamment le processus quadripartite d’Oyo.
Le mini-sommet de New York a également condamné fermement la reprise des hostilités par le M23 en août dernier, « qui a occasionné de nombreuses victimes civiles et causé d’importants dégâts matériels dans les localités occupées et dans la ville de Goma, y compris les attaques récurrentes contre les Forces armées de la RDC (FARDC), les soldats de la paix de la Mission de stabilisation des Nations unies au Congo (Monusco) et les travailleurs humanitaires ». Les tirs d’obus sur le territoire rwandais pendant les derniers combats entre rebelles et militaires congolais ont également été condamnés.
Après cette réunion, Mary Robinson a salué des «discours très positifs soutenant les objectifs et indicateurs de progrès pour l’application de l’accord-cadre [d’Addis-Abeba]».
A en croire l’envoyée spéciale de l’Onu pour les Grands Lacs, les chefs d’État de la région veulent vraiment que l’accord d’Addis-Abeba change la dynamique dans l’Est de la RDC, région en proie aux conflits armés récurrents depuis plus de deux décennies.
Signé en février denier à Addis-Abeba par onze pays africains sous l’égide des Nations unies, cet accord vise à restaurer la stabilité dans l’Est de la RDC.
Les pays signataires se sont notamment engagés à ne pas soutenir les groupes armés actifs dans cette partie de l’Afrique.
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