Le député national Eugène Diomi Ndongala a été arrêté lundi 8 avril par la police et auditionné au parquet de la République. Il est poursuivi dans une affaire de viol sur deux mineures. Selon son épouse, la police n’a présenté aucun mandat pour emmener le député, qu’elle aurait en outre brutalisé et blessé au bras. L’Assemblée nationale a levé il y a trois mois son immunité pour permettre au Procureur général de la République de le poursuivre.
Patricia Ndongala, l’épouse de Diomi Ndongala, a expliqué que son mari a été enlevé vers 22h00 à l’hôtel Cana, dans la commune de la Gombe.
«Un groupe de policiers, menés par le colonel Kanyama lui-même, a brutalisé l’agent Mamba qui est à la porte, les filles qui sont à la réception. Mon mari demande ce qui se passe, il est agressé physiquement, blessé au bras. Sans qu’ils ne présentent un document quelconque, ils l’ont emmené vers une destination inconnue. Et cela, en terme juridique, ne s’appelle pas arrestation. C’est un enlèvement», a-t-elle expliqué.
Le Procureur général de la République accuse le député Diomi Ndongala d’avoir violé deux mineures dans les locaux de ses bureaux en juin 2012. Il avait demandé à l’Assemblée nationale d’ôter l’immunité au député afin de permettre à la justice de le poursuivre.
Bien avant cette demande de levée de son immunité, le député Diomi Ndongala était porté disparu. Il a été retrouvé vivant en octobre 2012. Ses famille biologique et politique ont toujours soutenu que l’opposant avait été enlevé et détenu par les services secrets à cause de ses prises de position en faveur d’Etienne Tshisekedi, l’un des candidats malheureux de la présidentielle de 2011 qui conteste la réélection de Joseph Kabila.
Après son apparition, Diomi Ndiongala, avait à son tour intenté un procès devant le Tribunal de grande instance de Matete au présumé père des deux filles qu’il aurait violées. Il les accuse d’imputation dommageable et d’association de malfaiteurs.
Pour Eugène Diomi Ndongala, il s’agit d’une bande organisée qui aurait saccagé le siège de son parti politique pour attenter à sa vie.
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