L’administrateur du territoire d’Ango (Province Orientale), Jean Pierre Mulenge, a appelé, samedi 12 janvier, au redéploiement des militaires dans sa contrée, en proie à des hommes armés non identifiés. “Notre souci et souhait est que la hiérarchie puisse encore envisager l’envoi des militaires à Ango. Nous ne sommes plus sécurisés suite à l’absence des FARDC”, a-t-il déclaré.
Depuis le départ des FARDC déployés à Ango vers le territoire de Dungu en octobre 2012 pour une formation, des hommes armés tendent régulièrement des embuscades contre les habitants de la localité pour les extorquer. Des cas de meurtre ont aussi été recensés.
L’administrateur du territoire d’Ango a affirmé ne pas avoir les moyens de descendre sur terrain avec « la police qui n’est pas équipée».
Entre le 11 et le 15 décembre 2012, sept personnes avaient été tuées dans la chefferie Sassa située dans le territoire d’Ango.
La société civile locale affirme que la population de cette partie du pays fait chaque jour face aux coupeurs de routes armés et ne sait pas vaquer librement à ses occupations.
Cette structure citoyenne avait demandé au gouvernement de rapatrier les éleveurs étrangers Mbororo qui créent l’insécurité dans la contrée.
Ces éleveurs nomades armés viennent de la Centrafrique, du Niger, du Tchad, du Soudan, de l’Ethiopie et de l’Erythrée.
Informé le commandant de la 9è région militaire, général de brigade Jean-Claude Kifwa, a promis de prendre contact avec le commandant de la zone opérationnelle de Dungu pour le déploiement rapide de quelques unités FARDC à Ango en attendant la fin de la formation du régiment.
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