Province orientale: plus de 4000 éleveurs Mbororo et LRA créent l'insécurité à Ango


A gauche, un policier congolais présentant des éleveurs Mbororo venus de la RCA. A droite, des rebelles de la LRA entourant leur leader, Joseph Kony en blanc.

Ces forces étrangères tuent les civils, se livrent à des pillages et des enlèvements des populations, ont déclaré des témoins aux membres d’une délégation de la Monusco et des agences des Nations unies. Les autorités civiles et militaires locales ont affirmé aussi que les éleveurs  Mbororo, en provenance du Soudan et de la Centrafrique à la recherche des pâturages, et les rebelles ougandais de la LRA occupent de vastes étendues dans ce territoire d’Ango dans le district du Bas Uélé, surtout vers la frontière avec la république centrafricaine.

La situation sécuritaire est très préoccupante, estiment les autorités civiles et militaires d’Ango.

Les éleveurs Mbororo sont évalués à plus de 4 milles personnes avec plus de 60 milles bêtes vers le nord du territoire à la frontière avec la République centrafricaine. Ces éleveurs sont souvent en conflit avec la population locale affirme l’administrateur du territoire  d’Ango. La semaine dernière, leurs cheptels ont détruit  plusieurs hectares de champs de maïs et de riz des autochtones dans la collectivité de Sasa, a-t-il ajouté.

Les rebelles ougandais de la LRA, eux, sont plus localisés aux environs des villages de Dakwa et de Banda. D’autres sont disséminés en petits groupes dans le territoire d’Ango et font des incursions dans des villages.

Selon les autorités locales, plus de trois cents personnes sont déjà enlevées par les combattants de la LRA en territoire d’Ango depuis le mois de mars 2009.

Plus de quarante villages sur les cent cinq que compte ce territoire sont vidés de leurs habitants à cause de l’insécurité.

Selon des sources locales, ces forces étrangères font de va-et-vient entre la République Centrafricaine et le territoire d’Ango.

L’administrateur du territoire déplore l’absence des militaires des Forces armées de la RDC, des policiers ou des services de l’Etat à la frontière pour empêcher le mouvement de ces rebelles.