Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, accuse la facilitation ougandaise d’être à la base de l’échec de la signature du document qui devrait sanctionner la fin des pourparlers de Kampala entre Kinshasa et les rebelles du M23. Au cours d’un point de presse tenu jeudi 14 novembre, il a expliqué qu’ « il était entendu clairement que le contenu à signer ne devait pas être un accord ».
Lundi 11 novembre, la RDC et le M23 devaient mettre un terme aux pourparlers de Kampala qui ont duré plus de dix mois. Les deux parties n’ont pas trouvé un compromis concernant l’intitulé du document à signer. Kinshasa est favorable à parapher « une déclaration » et non « un accord ».
Lambert Mende prend pour responsable de cet échec la facilitation ougandaise :
« La délégation du gouvernement a été surprise et choquée de constater que la facilitation n’avait pas tenu compte du compromis qu’elle avait elle-même proposé au gouvernement selon lequel le contenu à signer ne devait pas être un accord ».
Selon le ministre des Médias, le préambule du document lui-même ne tenait pas compte de la dissolution du mouvement du 23 mars.
« La facilitation n’avait pas tenu compte, dans le préambule du texte destiné à la signature, de la déclaration de renonciation à la rébellion faite par le M23, ni du communiqué du gouvernement de la RDC prenant acte de cette déclaration du M23, comme si cela était contrariant pour elle », a-t-il souligné.
« On ne comprendra jamais pourquoi cela gênait les autorités ougandaises de reconnaître que le M23 avait été militairement défait », a-t-il ajouté.
De plus, le porte-parole du gouvernement a souligné que la facilitation ougandaise n’avait pas tenu compte de beaucoup de points dont l’évolution de la situation sur le terrain des hostilités :
« Le M23 ne contrôlait plus aucune portion du territoire congolais et cette débâcle militaire du M23 rendait sans objet certaines dispositions préalablement convenues », a indiqué Lambert Mende.
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