Kampala : Martin Kobler invite Kinshasa et le M23 à ne pas exclure l’option politique

Conférence de presse de l’Onu le 28/08/2013 à Kinshasa, animée par le patron de la Monusco, Martin Kobler. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le patron de la Monusco, Martin Kobler, a appelé mardi 12 novembre à Goma au Nord-Kivu, le gouvernement congolais et le M23 à ne pas exclure l’option politique, malgré la fin de la guerre dans la partie Est de la République démocratique du Congo (RDC). De retour de Kampala, il a souligné Kinshasa et les rebelles ne se sont pas entendus sur la forme du document à signer.

« Comment appeler ce papier qui est sur la table : déclaration ? Conclusion ou accord ? C’était la différence mais pas la substance », a affirmé le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en RDC, Martin Kobler.

Lundi 11 novembre dans la soirée, le gouvernement congolais et les représentants du M23 n’ont pas signé un accord à Kampala comme initialement prévu. Kinshasa avait évoqué le problème de l’intitulé du document à signer, refusant de signer « un accord ». La délégation gouvernementale souhaite signer « une déclaration ».

Pour Martin Kobler, ce texte était conçu avant la fin de la guerre.

« Je crois que l’accord ou le papier ou encore le document était conçu pour finir une guerre. Maintenant que la guerre a pris fin, il faut faire une solution pour réintégrer les combattants du M23 », a déclaré le patron de la Monusco.

Il a appelé toutes les parties, le M23, le gouvernement et le facilitateur « à prendre [en compte] ces étapes et de remplir ce qui était dans le papier ».

Dans un communiqué publié lundi dans la soirée depuis Entebbe, les envoyés spéciaux de la communauté internationale présents à Kampala ont regretté que les deux parties n’aient pas conclu un accord à Kampala.

Ils ont noté que Kinshasa et le M23 « n’ont pas exprimé de différences sur les points importants du projet de document » à parafer mais ne sont pas parvenues à un  accord sur le format ».

Au cours d’une adresse à la télévision publique, le chef de l’Etat congolais, Joseph Kabila, avait déclaré mercredi 30 octobre que les victoires des Forces armées de la RDC (FARDC) contre les rebelles du M23 n’avait pas « pour conséquence de rendre caduques les options politiques et diplomatiques pour rétablir une paix durable ».

L’armée congolaise a fait subir aux rebelles une série de revers. Le 5 novembre, elle a repris le contrôle de toutes les localités occupées que les rebelles occupaient depuis plus d’une année. Ce succès militaire des FARDC a poussé le M23 à annoncer la fin de la rébellion le 10 novembre.

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