La ville de Bukavu, chef-lieu du Sud-Kivu, est passée, vendredi 14 février, sous l’occupation des rebelles du M23, appuyés par l’armée rwandaise.
Selon des sources sur place, ces assaillants y sont entrés sans résistance sous les yeux de la population.
Les mêmes sources rapportent que peu avant l’arrivée de ces rebelles à Bukavu, les militaires de l’armée congolaise avaient déjà dégarni leurs positions.
La peur et l’incertitude ont gagné les esprits lorsque les habitants de la ville ont observé un départ intempestif des agents de l’ordre.
N’ayant été informés de rien, les spéculations ont fusé dans tous les sens.
Pour les uns, la capitale provinciale du Sud-Kivu aurait été déjà assiégée par ces rebelles pro-rwandais. Alors les autres estiment qu’il s’agirait d’un repli stratégique des FARDC.
Un autre courant a fait savoir que des militaires loyalistes se seraient retirés de la ville à la réponse de la société civile qui les appelait à éviter un bain de sang, à l’instar de ce qui s’était passé à Goma.
Les tirs sporadiques ayant été entendus dans la soirée ont accentué la panique et forgé une conviction commune selon laquelle, les rebelles étaient bel et bien arrivés à Bukavu.
Un peu plus tard, des scènes de pillages ont été rapportées dans certains coins de la ville de Bukavu, renseignent des sources recoupées.
Tout d’un coup, les avis ont changé et l’on a pensé aux actes perpétrés par certaines personnes dominées par l’esprit possessif des biens mal acquis.
C’est sous ce climat de peur et d’incertitude que les habitants de Bukavu ont passé la nuit.