Profanation du cimetière de Matadi: la société civile réclame des sanctions

Des tombes au cimetière de Kintambo le 4/06/2012 dans la commune de Ngaliema à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

La Nouvelle société civile du Congo (NSCC) invite le parquet de grande instance de Matadi (Bas-Congo) à une justice équitable dans le dossier de la profanation des tombes au cimetière de Kinkanda à Matadi. Lors d’une conférence de presse lundi 29 juillet, le coordonnateur provincial de la NSCC Jonas Lukoki a demandé aux instances judiciaires de punir toute personne impliquée dans ce dossier. 

Le Société civile a salué l’arrestation par le parquet des présumés profanateurs et a dénoncé une justice à deux vitesses.

«Cette justice, par rapport aux arrestations qui sont effectuées dernièrement, est justice sélective, qui ne concerne que le petit peuple», a déclaré Jonas Lukoki, appelant les autorités judicaires à corriger les erreurs.

Le parquet de grande instance de Matadi a arrêté vingt-six personnes accusées de destruction méchante et de profanation de tombes au cimetière de Ngadi à Matadi samedi 19 juillet. Ces présumés profanateurs de tombes ont été surpris en train de détruire des tombes pour construire des habitations, selon des informations émanant du parquet de grande instance de Matadi.

Des ayants droits fonciers, des maçons et d’autres vendeurs et  acheteurs de terrain au cimetière de Ngadi à Matadi font partie du groupe de personnes arrêtées.

Jonas Lukoki a soutenu que «la procédure a été biaisée, dans ce sens que tous ceux qui ont construit de grandes maisons sur ce site et qui sont des hommes forts ont été épargnés». Pour lui, «tous ceux qui n’ont pas du respect pour les morts doivent subir la rigueur de la loi ».

Selon le procureur général Pascal Munkokole, le parquet n’épargne personne dans ce dossier, arguant que certains cadres de l’administration publique impliqués dans cette affaire sont incarcérés à la prison centrale de Matadi. Ces personnalités ne sont pas du « petit peuple », a-t-il ajouté.

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