La Cour suprême a ordonné jeudi 27 mai la mise en résidence surveillée du député Martin Mukonkole. Toutefois, la décision n’a pu être exécutée. Un secrétaire divisionnaire du parquet général s’est interposé. Cet agent a affirmé avoir reçu des instructions, et l’élu de l’opposition a été embarqué dans une jeep de la Police d’Intervention rapide (PIR).
La Cour suprême a ordonné la mise en résidence surveillée du député Martin Mukokonle suite à une requête des avocats de l’accusé, en attendant que la Cour constitutionnelle se prononce sur la légalité de la procédure judiciaire engagée contre cet élu.
Dans un premier temps, les avocats de Martin Mukonkole et quelques députés présents ont acclamé la décision.
Après l’irruption du divisionnaire du parquet général, ils se sont demandé si le droit existe encore en RDC quand l’arrêt de la plus haute juridiction du pays peut être foulé au pied.
Avant cet incident, le parti de Martin Mukonkole, le Rassemblement des Congolais démocrates et nationalistes (RCDN) de Roger Lumbala, avait publié jeudi un communiqué exigeant sa libération sans condition.
Dans ce même communiqué, le RCDN condamne le non respect de la procédure et dénonce une justice à deux vitesses.