Le retour des déplacésdéplacés dans leurs villages d’origine pose d’énormes problèmes d’ordre logistique. Les mécanismes d’encadrement pour les aider à regagner leurs milieux sont inefficaces. Les moyens de transport et les dispositions sécuritaires promis à ces personnes par les autorités et autres élus de la province ne sont toujours pas disponibles, rapporte radiookapi.net
Le retour des déplacés vivant autour de Goma dans leurs milieux d’origine est devenue une réalité. Dans le plus vaste camp de Mugunga I, qui comptait plusieurs milliers de ménages, il ne reste qu’une vingtaine de cabanes pour les déplacés qui craignent pour leur sécurité et qui ne savent où aller, faute d’un moyen de transport promis par les autorités et quelques élus du Nord-Kivu.
«Le gouvernement nous a demandé de rentrer sans nous délivrer les attestations de retour pour enfin confirmer que nous sommes des Congolais. Nous rentrons, mais nous sommes voués à la mort. Nous n’avons pas la sécurité», a expliqué un déplacé de Walikale.
Dans le site voisin de Mugunga II, l’heure est à l’opération d’octroi d’attestations pour le retour volontaire des déplacés dans leurs villages. L’opération est exécutée par le bureau des Nations unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS) et le Haut commissariat des nations unies chargé des refugies (HCR). Pour ces déplacés, il est temps de regagner leurs villages pour renouer avec les habitudes agricoles. Mais, les mesures d’accompagnement n’ont pas été prises. Pour les autorités du Nord-Kivu, l’opération est en cours, car tous les déplacés ne sont arrivés au même moment.
Le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, s’est expliqué : «En collaboration avec l’assemblée provinciale, nous avons mis un dispositif participatif. Tous ceux qui ont des véhicules en direction de Masisi ont accepté de les mettre à profit pour que nous puissions les utiliser en transportant les déplacés et le gouvernement provincial a pris en charge le carburant. C’est en train d’être fait.»rnLe HCR a confirmé dans un rapport que 80% de déplacés sont rentrés dans leurs villages.