À Kinshasa, les travaux de curage des caniveaux initiés par les autorités publiques suscitent à la fois satisfaction et inquiétude parmi les habitants. Si les Kinois saluent cette initiative visant à prévenir les inondations à l’approche de la saison des pluies, beaucoup déplorent la non-évacuation des sables et déchets extraits, entassés sur la voie publique.
Dans les communes de Ngaliema (avenue Mondjiba) et Bandalungwa (avenue Kasavubu), les agents d’assainissement poursuivent les opérations, retirant les dalles et nettoyant les rigoles à la main. Le même travail est observé sur la rivière Mapenza, près de l’hôtel Malebo.
« Cela fait trois mois que les immondices ne sont pas évacuées. Bientôt les pluies vont tomber. Il faut qu’on vienne les enlever », alerte une habitante de l’avenue Mapenza.
Le bourgmestre de Ngaliema, Fulgence Bolonkomo, reconnaît le problème et évoque un manque de moyens logistiques :
« La commune n’a pas de véhicule. Il faut louer, mais sans argent, on attend ».
Cette situation soulève des préoccupations majeures en matière de mobilité urbaine, de santé publique et de résilience climatique, alors que Kinshasa se prépare à des pluies de plus en plus intenses.