Une nouvelle attaque meurtrière attribuée aux rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) a coûté la vie à au moins 19 civils dans le village de Katanga-Mukondo, situé dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu. L’incursion a eu lieu tôt ce lundi matin 13 octobre, aux alentours de 2 heures, selon des sources locales.
Les assaillants ont investi le village en pleine nuit, semant la terreur parmi la population. Le colonel Alain Kiwewa, administrateur du territoire de Lubero, a confirmé l’attaque et dressé un premier bilan dramatique :
« C’était vers 2h du matin, il y a eu encore cette incursion de terroristes ADF. Ils ont encore meurtri notre population du territoire de Lubero, dans le village Mukondo, de la chefferie de Baswagha, où ils ont pratiquement massacré. Le bilan est de 19 personnes tuées ».
Maisons incendiées et population en fuite
Outre les pertes humaines, l’attaque a également causé d’importants dégâts matériels. À Vuyinga, une autre localité de la chefferie de Baswagha, plusieurs maisons ont été incendiées, ainsi que deux boutiques pillées et brûlées.
Ces violences ont provoqué un déplacement massif de la population, qui cherche refuge dans des zones jugées plus sûres.
Les blessés ont été évacués vers les structures sanitaires les plus proches, tandis que les autorités locales appellent à un renforcement urgent de la présence militaire dans cette région en proie à une insécurité chronique.
Réaction sécuritaire : opération conjointe en cours
Face à cette nouvelle tragédie, les Forces armées de la RDC (FARDC) ont annoncé avoir lancé une opération conjointe avec l’armée ougandaise (UPDF) pour sécuriser la zone et traquer les assaillants.
Cette coopération militaire s’inscrit dans le cadre des accords bilatéraux visant à neutraliser les ADF, un groupe armé d’origine ougandaise affilié à l’État islamique, actif dans l’Est de la RDC depuis plusieurs années.
Les ADF sont responsables de nombreuses attaques contre les civils dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Malgré les opérations militaires en cours, le groupe continue de frapper des villages isolés, mettant en lumière les défis persistants de la sécurisation de l’Est de la RDC.