Le porte-parole des FARDC, le général Sylvain Ekenge, estime que la contestation de la nomination du général Gasita est une « manœuvre des ennemis de la république qui cherchent à diviser les Congolais et surtout à opposer les Wazalendos aux FARDC.
En fait, la nomination du général Olivier Gasita à la tête des opérations et du renseignement militaire à Uvira (Sud-Kivu) continue de susciter de vives tensions. Face aux manifestations des combattants Wazalendo, alliés des FARDC, le porte-parole de l’armée, général Sylvain Ekenge, a dénoncé une « manœuvre des ennemis de la République » visant à diviser les Congolais et à opposer les Wazalendo aux forces régulières.
« Le général Gasita a été nommé sur décision de la haute hiérarchie. Il a le total soutien des Forces armées, il a le total soutien des autorités, et surtout des autorités militaires. Et ces autorités savent que c'est un patriote qui ne va jamais se compromettre. Si tel était le cas, les services l'auraient déjà mis hors d'état de nuit, comme c'était le cas avec d'autres qui sont aujourd'hui aux arrêts », a a affirmé le général Ekenge.
Les protestations ont dégénéré jeudi 4 septembre, causant des blessures à trois civils, dont deux conducteurs de moto-tricycles. Des barricades ont été érigées sur l’axe stratégique de Kilomoni, paralysant les échanges commerciaux avec le Burundi.
Les Wazalendo accusent le général Gasita d’être un agent double lié au M23, et de complicité dans la chute de Bukavu en février 2025. Cette accusation alimente une tension croissante entre les alliés militaires dans la lutte contre les rebelles.
Le maire adjoint d’Uvira, Kifara Kapenda, a appelé à la fin des manifestations et invité les organisateurs à une réunion d’urgence ce vendredi 5 septembre pour examiner la situation.
Le général Gasita, qui avait survécu à une tentative d’assassinat dans la plaine de la Rusizi, avait brièvement trouvé refuge au Burundi avant d’être rappelé par les autorités militaires à Kisangani et Kinshasa.