Dans un rapport publié mercredi 25 septembre, l’ONG Human Rights Watch (HRW) redoute que la guerre FARDC-M23 prive plus d'un demi-million de déplacés de l’aide humanitaire autour de Goma (Nord-Kivu).
Cette organisation internationale craint également que ces personnes déplacées soient privées de l’aide humanitaire à la suite de la guerre entre ces deux parties.
Clémentine de Montjoye, chercheuse principale sur l'Afrique à HRW, a demandé à l'ONU et l'Union africaine (UA) de faire pression sur les parties en conflit pour qu'elles cessent de violer le droit international humanitaire dans ce coin du pays.
Elle leur a également invités à soutenir les sanctions et les poursuites à l'encontre des commandants responsables de crimes de guerre au Nord-Kivu.
L’ONG HRW a accusé l’armée rwandaise et le M23 d’avoir bombardé sans distinction, des camps de déplacés et autres régions autour de Goma au cours de l’année 2024.
Dans son rapport, cette Organisation internationale a recommandé au Rwanda et à la RDC de mettre fin à leur soutien aux groupes armés abusifs, à respecter leurs obligations en matière de droit de la guerre et à permettre un accès sans entrave à l'aide humanitaire.
Cette structure a accusé les FARDC et ses milices alliées d’avoir déployé de l’artillerie lourde à proximité des camps de déplacés, exposant et augmentant les risques autours de ces personnes.
Selon HRW, les deux forces à savoir : le M23 soutenu par le Rwanda d'une part, et les FARDC et leurs alliés de l'autre part, ont tué et violé des habitants dans les sites de déplacés et entravé l’acheminement de l’aide humanitaire.
En outre, HRW se plaint que le M23 a étendu son contrôle sur plusieurs localités du Nord Kivu.
Ce qui représente des gains économiques les plus importants de ce groupe armé depuis sa résurgence en 2021.