Un militaire des FARDC, auteur d’une fusillade meurtrière, jeudi 11 juillet à Goma, a été lynché et mis à mort par les habitants du quartier Mugunga.
Ce soldat en état d’ébriété a ouvert le feu dans le site des déplacés de Lushagala appelé aussi Kimashini tuant sur le coup une fillette et blessant une vieille dame à l’épaule.
Dans la débandade, sous les crépitements des balles tirées en rafale, d’autres personnes ont été blessées dans un mouvement de foule, rapportent des témoins.
Ces sources précisent que le militaire sous l’emprise de l’alcool visait une dame qui avait repoussé ses avances mais les balles sont allées dans tous les sens.
Peu de temps après, la foule s’est jeté sur lui et a ravi son arme avant de le lapider, jusqu’à ce que mort s’en suive.
Ce tireur dont on ignore encore l’unité était connu des déplacés. Il faisait partie de ces militaires qui errent sans motif valable dans les camps des déplacés. Il était identifié sous le sobriquet de « Satan 2 ».
Ce vendredi matin, les déplacés du site de Lushagala sont encore sous le choc.
Face au reporter de Radio Okapi, l’un d’eux crie avec une vive émotion : « priez pour nous. Nous avons fui la guerre, mais la guerre nous poursuit même dans notre refuge ».
Des incidents similaires se produisent souvent dans les sites des déplacés, poussant la société civile à demander l’application stricte de la mesure provinciale interdisant l’accès de ces sites aux hommes en arme. Jusqu’à ce vendredi midi, les autorités de la 34e région militaire n’avaient pas encore communiqué au sujet de cet incident meurtrier.