Scepticisme de la société civile de Goma face au retrait annoncé du M23 à Walikale

La société civile de Goma, sous occupation rebelle depuis plus d’un mois, exprime des doutes quant à la crédibilité de la promesse de retrait du M23 à Walikale, annoncée dans un communiqué ce samedi 22 mars.

Ces acteurs locaux estiment que cette déclaration pourrait être une manœuvre tactique visant à « tromper la vigilance » des forces armées congolaises (FARDC) et de leurs alliés Wazalendo, en préparant une reprise des hostilités vers Kisangani.

Appels à la vigilance et à l’action militaire
La société civile exhorte les FARDC et les wazalendo à doubler de vigilance et à « traquer ces rebelles pour les chasser de Walikale par la force ».

Cette position s’appuie sur des rapports locaux signalant l’atterrissage de deux aéronefs sur la piste de l’aérodrome de Kigoma (Walikale) le 21 et 22 mars, transportant des hommes armés présumés.

Réaction du gouvernement congolais
La ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba, a salué l’annonce tout en insistant sur la nécessité de traduire les déclarations en actes concrets : « La RDC cherche la paix à travers le dialogue, mais cela doit se matérialiser sur le terrain ».

Walikale, chef-lieu d’une zone minière stratégique, reste un enjeu géopolitique après sa prise par le M23 le 19 mars.

Malgré un retour progressif de la population des pillages systématiques et des combats persistants sur l’axe Walikale-Lubutu alimentent la psychose.

Les organisations humanitaires, comme MSF, restent confrontées à des risques sécuritaires malgré leur présence.

 

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